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L’enquête sur l’assassinat, le 23 août, à Berlin, de Zelimkhan Khangochvili, un Géorgien, ex-commandant insurgé de la deuxième guerre en Tchétchénie (1999-2000), serait en passe de mettre en évidence la responsabilité de l’Etat russe ou des autorités de la République tchétchène. Plusieurs médias allemands, dont le Spiegel, ont assuré, mardi 3 décembre, que le parquet fédéral de Karlsruhe avait conclu en ce sens, estimant que ces autorités pourraient avoir commandité cette exécution. L’institution judiciaire allemande s’est, néanmoins, refusé à confirmer l’information. Le gouvernement allemand a annoncé, de son côté, mercredi 4 décembre, que deux diplomates russes ont été expulsés d’Allemagne.
Arrêté sur les lieux, le tueur présumé, un Russe de 54 ans, est trouvé en possession d’un passeport au nom de Vladimir Sokolov. C’est une fausse identité, mais ses papiers sont valides. Les regards se tournent alors vers Moscou et les services secrets militaires russes (GRU), déjà accusés d’opérations de ce type en Europe, dont la tentative d’empoisonnement de Sergueï Skripal, en mars 2018, un ex-agent russe exilé au Royaume-Uni. Mardi 3 décembre, le site d’investigation anglais Bellingcat a livré son vrai nom : Vadim Krasikov, déjà soupçonné du meurtre d’un homme d’affaires russe, le 19 juin 2013, à Moscou.
Le Kremlin a démenti toute implication. En Allemagne, des parlementaires s’étaient déjà exprimés sur cette affaire. Norbert Röttgen, président (CDU) de la commission des affaires étrangères du Bundestag, avait estimé, le 2 octobre, dans le Spiegel, que « la signature politique de ce crime [l’assassinat de Zelimkhan Khangochvili] semble faire peu de doute ».
Un troisième pays pourrait être concerné par cette affaire : la France. Le parquet fédéral allemand a en effet adressé aux autorités françaises une demande d’entraide judiciaire internationale pour éclairer des zones d’ombre concernant Sokolov [Krasikov]. Elle vise son entrée dans la zone Schengen et son séjour en France avant de commettre son forfait en transitant par Varsovie.
Le consulat de France, à Moscou, lui a délivré, en urgence, le 29 juillet, un visa pour 90 jours jours avec multiples entrées. Impéritie des services consulaires ou laxisme coupable ? Un grief rejeté par un chef du contre-espionnage français : « Sokolov aurait pu entrer par n’importe quel autre pays de la zone Schengen, il serait aussi passé inaperçu. »
Une carte SIM retrouvée dans un hôtel à Varsovie
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