L’endettement des ménages canadiens atteint un pic historique

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Dans un supermarché, à Toronto, au Canada, le 14 mars.
Dans un supermarché, à Toronto, au Canada, le 14 mars. Chris Helgren / REUTERS

La consommation des ménages canadiens est largement liée à deux sésames : les cartes de crédit délivrées par les banques et le « credit score » (cote de confiance) attribué à chaque client. La carte de crédit, à ne pas confondre avec la carte de débit, qui n’est qu’une carte de paiement, permet, le 1er du mois, de tout acheter à crédit.

Epicerie, voyages, piscines, meubles. A la fin du mois, vous remboursez vos achats, ou vous en différez le paiement, moyennant un taux d’intérêt de 20 %. Tout est fait pour vous encourager à multiplier ces crédits, car ils vont conditionner le « credit score » sur lequel va se fonder votre banque pour vous accorder un prêt immobilier.

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Et si vous prouvez que vous savez être bon payeur, une nouvelle facilité de crédit vous est offerte, car le prêt couvrira non seulement votre emprunt pour la maison de vos rêves, mais également une « marge » supplémentaire, afin de combler d’autres envies, comme celle de changer de voiture ou d’investir dans un fonds de pension pour votre future retraite. Un accès facile au crédit qui sert de variable d’ajustement pour toutes les dépenses de la vie courante.

Une dette immobilière qui pèse lourd

Une étude menée, en septembre 2019, par la Banque Desjardins dévoile que l’endettement des ménages canadiens vient de connaître un pic historique : le ratio de la dette contractée par chaque ménage en proportion de ses revenus disponibles atteint 174 %. An-Lap Vo-Dignard, premier vice-président de la Financière banque nationale nuance ce chiffre : « L’endettement des Canadiens s’explique en partie par les nombreux outils de crédit mis à leur disposition, mais la dette immobilière est celle qui pèse le plus lourd dans leur endettement, en raison de la hausse de l’immobilier, et, quoi qu’il en soit, il ne faut jamais oublier que l’immobilier, c’est un actif. » Tant que ce secteur tient bon, les 63 % de propriétaires canadiens seraient donc à l’abri.

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Mais face à l’effondrement de l’économie lié à la crise du Covid-19, tous les Canadiens ne disposent pas d’un bas de laine suffisant pour « voir venir ». Le 25 mars, un institut de recherche progressiste, le Centre canadien de politiques alternatives soulignait que près de la moitié des locataires avaient moins d’un mois d’assise financière devant eux, un quart ne disposant pas plus d’une semaine d’avance sur leurs dépenses.

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Le premier ministre, Justin Trudeau, demandait, fin mars, aux banques de faire preuve « de souplesse » vis-à-vis des travailleurs frappés par la crise. Appel à moitié entendu : les grandes banques ont pour la plupart offert un sursis de paiement pour les emprunts immobiliers, mais elles renâclent à baisser les taux d’intérêt sur ces cartes de crédit qui ressemblent à des prêts à la consommation permanents au taux prohibitif. Les Canadiens ne vont avoir d’autres choix que de continuer à s’endetter.

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