L’économie italienne à l’arrêt et surendettée

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La dette publique dépasse les 134 % du PIB, et le pays, englué dans  la stagnation, ne sait comment résoudre l’équation du budget 2020.

Par Publié aujourd’hui à 10h40

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A Bruxelles, Paris, Francfort, le scénario hante les esprits depuis des mois. Celui d’une crise de la zone euro, déclenchée par les turpitudes de la vie politique italienne. Et surtout par l’imposante dette publique du pays, dont le montant dépassait les 134 % du produit intérieur brut (PIB) au premier trimestre, selon Eurostat. En valeur absolue, il est le plus élevé de l’union monétaire (2 350 milliards d’euros), loin devant celui de la Grèce (337 milliards). « Dans le cas extrême où l’Italie frôlerait la faillite, personne ne sait si les pare-feu créés dans l’union monétaire après la crise de 2008 suffiront à éviter une contagion », résume une source européenne.

Si nous n’en sommes pas là, l’éclatement de la coalition populiste au pouvoir depuis juin 2018 a, jeudi 8 août, ravivé les craintes. Dans la foulée des déclarations de Matteo Salvini, homme fort du gouvernement qui a appelé à « aller tout de suite au Parlement », le « spread » (l’écart entre les taux souverains à dix ans italiens et allemands) a bondi de 200 à 230 points de base. Considéré comme le baromètre du risque sur les marchés, il est encore loin de la barre symbolique des 300 points, franchie en octobre lors des tensions entre Rome et Bruxelles autour du budget. Mais, ces prochains jours, il sera suivi de près par les investisseurs, alors que les Bourses européennes se remettent à peine du plongeon déclenché début août par le regain des tensions commerciales entre Pékin et Washington.

Croissance au point mort

Les inquiétudes vont désormais se concentrer sur le calendrier politique – celui de la possible tenue d’élections anticipées et de l’éventuelle composition d’un gouvernement technique –, puis sur la question brûlante du budget pour 2020. Celui-ci devait être présenté par la coalition entre la Ligue (extrême droite) et le Mouvement 5 étoiles (antisystème) à la Commission européenne en septembre, et les négociations s’annonçaient houleuses. « Pour tenir la cible de 2 % du PIB de déficit public 2020 fixée avec Bruxelles, il manque plus de 20 milliards d’euros : le gouvernement n’a jamais dit comment il comptait les trouver », explique Nicola Nobile, chez Oxford Economics, à Milan.

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Si cette équation budgétaire délicate n’est pas tenue – quelle que soit l’équipe au pouvoir qui la présentera –, la TVA doit en théorie augmenter automatiquement au 1er janvier, pour renflouer les caisses publiques de 23 milliards d’euros supplémentaires. Une mesure que la coalition avait promis de ne pas mettre en œuvre. « Toute la difficulté est qu’une telle hausse amputerait la consommation des ménages d’au moins 0,5 point de pourcentage, et le PIB de 0,3 point », calcule M. Nobile.

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