L’économie britannique s’essouffle

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Le PIB du deuxième trimestre sera en léger recul, les entreprises écoulant les stocks opérés au premier trimestre en vue du Brexit.

Par Publié aujourd’hui à 11h50

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Tous les indicateurs économiques britanniques virent les uns après les autres à l’orange. L’évolution du produit intérieur brut (PIB) du deuxième trimestre va probablement être négative. Les économistes de Barclays prévoient – 0,2 %, ceux du National Institute for Economic and Social Research – 0,1 %, et ceux de Nomura 0 %. Dans tous les cas, la croissance a quasiment disparu.

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En grande partie, ce coup de frein est la conséquence mécanique d’un Brexit qui n’a pas eu lieu. Au premier trimestre, pensant que la sortie de l’Union européenne se ferait le 29 mars, comme prévu initialement, les entreprises ont accumulé les stocks, pour être prêtes à faire face au chaos aux douanes. Cela a dopé la croissance, qui a atteint 0,5 % de janvier à mars. Désormais, les mêmes entreprises écoulent leurs stocks, ce qui a l’effet inverse.

Effets de yoyo

Pour la même raison, plusieurs usines de voitures ont préféré fermer en avril plutôt que de risquer le dysfonctionnement en plein Brexit. Elles ont donc décidé de réaliser leur maintenance annuelle, au lieu de la faire comme d’habitude durant l’été. La production automobile s’est ainsi effondrée de façon spectaculaire (– 24 %) en avril, avant de rebondir en mai.

Lire le récit : Au Royaume-Uni, les entreprises souffrent d’une grande fatigue du Brexit

Derrière ces effets de yoyo artificiels – excellent premier trimestre, très mauvais deuxième trimestre – se cache une croissance britannique médiocre, mais maintenue. Sur douze mois glissants, de juin 2018 à mai 2019, elle a été de 1,5 %, selon les statistiques officielles publiées mercredi 10 juillet. La consommation est, aujourd’hui, son principal moteur.

Les signaux d’un ralentissement progressif se font pourtant sentir. « Il est difficile d’y voir clair à cause des effets liés au Brexit, mais la tendance sous-jacente est assez molle, estime Chris Hare, économiste à HSBC. On pense que le Royaume-Uni fait face à une combinaison d’une croissance mondiale plus faible et d’une incertitude liée au Brexit pour son économie intérieure. »

Suspension des investissements

Beaucoup d’entreprises ont suspendu leurs investissements, en attendant d’en savoir plus sur la sortie de l’Union. L’impact n’est pas immédiat, de nombreuses décisions pouvant être reportées. C’est par exemple le cas d’Airbus (aviation) ou d’AstraZeneca (pharmacie), qui ont annoncé qu’elles gelaient leurs investissements, mais qui n’ont, de toute façon, pas de décision majeure à prendre au Royaume-Uni en ce moment. Si la situation s’éternise trop, cela pourrait finir par se ressentir.

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