Le volontarisme diplomatique macronien et ses limites

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Prônant une « diplomatie de l’audace », le président français tente d’initier une négociation entre les chefs d’Etat américain et iranien et de créer une nouvelle relation avec la Russie. Avec des résultats mitigés.

Par Publié aujourd’hui à 06h15

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Analyse. L’objectif était de faire bouger les lignes pour amorcer le dialogue direct entre les présidents américain et iranien afin d’enrayer un dangereux processus d’escalade. A New York, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies (ONU), fin septembre, comme un mois plus tôt à Biarritz, au sommet du G7, Emmanuel Macron s’est engagé à fond en jouant de ses bonnes relations personnelles, notamment avec Donald Trump. Un pari d’autant plus tentant que, face à un Royaume-Uni enlisé dans le Brexit et à une Allemagne fragilisée par le crépuscule politique d’Angela Merkel, le président français se retrouve en position d’occuper un leadership diplomatique en Europe. Faute de réelle concertation, ses initiatives risquent néanmoins d’irriter plus que de séduire Berlin, Londres ou Bruxelles.

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Les résultats de cette diplomatie volontariste dont le chef de l’Etat fait sa marque de fabrique restent mitigés. La question iranienne a certes dominé les travaux de l’Assemblée générale de l’ONU, avec l’hypothèse d’une poignée de main historique Trump-Rohani après quarante ans d’hostilité ouverte entre Washington et Téhéran. Elle n’a finalement pas eu lieu, et l’entretien téléphonique entre les deux dirigeants sur une ligne sécurisée, tenté en ultime va-tout par M. Macron, a aussi échoué. Mais le simple fait que cet entretien ait été jugé possible représente un incontestable pas en avant.

M. Macron avait un peu oublié que, si le président américain peut décider par lui-même, y compris contre sa propre administration, Hassan Rohani n’a pas la même liberté

« La meilleure manière de commencer une négociation est une discussion franche entre les deux protagonistes, et il y avait une véritable occasion », a regretté M. Macron, dans sa conférence de presse finale à New York. Après d’incessantes navettes, trois rencontres avec M. Trump et deux avec M. Rohani, le président français s’est félicité d’avoir fixé « des convergences ». Un plan en quatre points prévoit que l’Iran se remette en conformité avec ses engagements de l’accord de juillet 2015 et accepte des négociations pour les prolonger après 2025, mais aussi qu’il mette un terme à sa politique agressive dans la région. En contrepartie, Téhéran obtiendrait la levée des sanctions américaines et pourrait disposer de ses revenus pétroliers. « Le plan français aurait pu être acceptable, d’une certaine façon », a reconnu, le 2 octobre, M. Rohani, faisant porter à M. Trump la responsabilité de l’échec de New York. Mais il affirme que, « de [s]on point de vue, le chemin [du dialogue] reste ouvert ».

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