le verdict final saoudien annule les peines capitales

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Photo du journaliste saoudien Jamal Khashoggi.

Un tribunal saoudien a annulé, lundi 7 septembre, dans un verdict final, les cinq peines capitales prononcées pour l’assassinat du journaliste critique du pouvoir Jamal Khashoggi, condamnant huit accusés à des peines allant de sept à vingt ans de prison, selon l’agence officielle SPA (Saudi Press Agency).

« Cinq prévenus ont été condamnés à vingt ans de prison et trois autres à des peines allant de sept à dix ans de prison », a précisé l’agence de presse, citant les services du procureur général. Ce jugement, qualifié de verdict final, intervient après que les fils de Jamal Khashoggi ont annoncé, en mai, « avoir pardonné » ses tueurs. Les personnes condamnées n’ont pas été identifiées.

Collaborateur du Washington Post et critique du régime saoudien après en avoir été proche, Jamal Khashoggi a été assassiné et son corps découpé en morceaux en octobre 2018 dans le consulat d’Arabie saoudite à Istanbul, en Turquie, où il s’était rendu pour récupérer un document. Il était âgé de 59 ans au moment de sa mort et ses restes n’ont jamais été retrouvés.

Cet assassinat a plongé l’Arabie saoudite dans l’une de ses pires crises diplomatiques et terni l’image du prince héritier, Mohammed Ben Salman, dit « MBS », désigné par des responsables turcs et américains comme le commanditaire de l’assassinat.

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Procès opaque

Cet assassinat a plongé l’Arabie saoudite dans l’une de ses pires crises diplomatiques et terni l’image du prince héritier, Mohammed Ben Salman, dit « MBS », désigné par des responsables turcs et américains comme le commanditaire de l’assassinat.

Après avoir nié l’assassinat, puis avancé plusieurs versions des faits, Riyad a affirmé qu’il avait été commis par des agents saoudiens qui auraient agi seuls et sans recevoir d’ordres de leurs dirigeants.

La justice saoudienne s’est elle-même saisie de l’affaire. A l’issue d’un procès opaque, cinq Saoudiens avaient été condamnés à mort et trois autres à des peines de prison totalisant vingt-quatre ans, sur un total de onze personnes inculpées. Les trois autres avaient été « blanchies ». Ce verdict, prononcé en décembre 2019, avait été critiqué par les organisations internationales de défense des droits humains.

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La justice turque a commencé, début juillet, à juger par contumace vingt Saoudiens, dont deux proches du prince héritier, l’ex-conseiller Saoud Al-Qahtani et l’ancien numéro deux du renseignement, le général Ahmed Al-Assiri, identifiés comme les commanditaires du meurtre. Le premier a fait l’objet d’une enquête en Arabie saoudite, mais n’a pas été inculpé « en raison de preuves insuffisantes », et le second, mis en accusation, a été acquitté pour les mêmes motifs, selon le parquet saoudien. Les deux hommes ont été officiellement évincés du cercle politique du prince hériter.

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Le Monde avec AFP

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