le tueur de Christchurch impassible face aux rescapés de ses attaques

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Mazharuddin Syed Ahmed, survivant de la tuerie, témoigne devant le tribunal de Christchurch, le 24 août.

Pendant des mois, Mazharuddin Syed Ahmed n’a pas réussi à dormir. Revivant, sans fin, les quelques minutes qui, le 15 mars 2019, dans la mosquée Linwood de Christchurch, ont marqué son existence au fer rouge. Chaque nuit, il se souvient d’abord du claquement des balles. Puis de son ami, le visage baigné de sang, appelant à l’aide. Il revoit aussi l’assaillant qui tire sur tout ce qui bouge. Et cette petite pièce dans laquelle il s’était réfugié où il n’y avait nulle part où se cacher. Il a fini par se jeter au sol, dos au tueur, persuadé qu’il ne se relèverait pas.

Mazharuddin Syed Ahmed a survécu. Pas son ami. Ni son voisin, ni l’un de ses collègues, ni l’étudiant qui suivait ses cours d’architecture… Huit de ses proches ont été abattus ce jour-là. « Pendant des nuits entières, je me suis demandé comment une personne pouvait avoir autant de haine ? Comment un seul homme pouvait détruire autant de vies ? Je vais témoigner pour être la voix de ceux que j’ai perdus », explique ce professeur d’origine indienne, au Monde, à la veille de l’audience qui doit fixer la peine du suprémaciste blanc Brenton Tarrant.

Elle a débuté le lundi 24 août, devant la Haute Cour de Christchurch, dans le sud de la Nouvelle-Zélande, sous la protection de tireurs d’élite. Le terroriste encourt la prison à perpétuité, sans possibilité de libération conditionnelle, après avoir été reconnu coupable, le 26 mars 2020, de 92 chefs d’accusations – 51 pour meurtre, 40 pour tentative de meurtre et un pour acte terroriste. Il a été condamné sans procès, comme le permet la loi néo-zélandaise, après avoir décidé, plus d’un an après les attaques, de plaider coupable.

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Lundi 24 août, le procureur de la Couronne a d’abord lu un résumé des faits, revenant longuement sur cet après-midi du vendredi 15 mars au cours de laquelle l’homme de 28 ans, équipé d’armes semi-automatiques, a tué ou blessé plus de 90 fidèles dans deux mosquées de la ville, commettant le pire massacre de l’histoire moderne du pays. Il a notamment révélé que Brenton Tarrant avait prévu de brûler les lieux de culte après les fusillades conçues pour « tuer autant de personnes qui possible ».

Impassible

La lecture de ce document de 26 pages a aussi et surtout mis en lumière la minutie des préparatifs lors des quinze mois précédant cette double attaque. D’abord, l’Australien, arrivé en Nouvelle-Zélande en 2017, s’est concentré sur l’aspect matériel. Il a obtenu un port d’armes, il a acheté son arsenal et il s’est entraîné. Il a notamment acquis six fusils et plus de 7 000 cartouches. Ensuite, Brenton Tarrant a attentivement choisi ses objectifs, recueillant, sur la Toile, des informations sur différentes mosquées du pays avant de jeter son dévolu sur celles de Christchurch.

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