Le très difficile G7 d’Emmanuel Macron

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Le sommet, qui doit se dérouler à Biarritz du 24 au 26 août, s’annonce difficile sur fond de menaces de récession économique, tensions internationales croissantes et dissensions internes.

Par Publié le 22 août 2019 à 01h19

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Signe des temps, un communiqué commun aussi générique que généreux pour énumérer les grands défis du monde ne devrait pas conclure les trois jours du G7 de Biarritz du 24 au 26 août. Laborieusement négocié entre sherpas, un tel texte marquait comme la traditionnelle photo de famille ces réunions entre les dirigeants des principales puissances économiques démocratiques (Etats-Unis, France, Royaume-uni, Allemagne, Japon, Italie, Canada).

Mais rarement un tel sommet se sera annoncé comme aussi difficile sur fond de menaces de récession économique, de tensions internationales croissantes mais surtout de dissensions internes toujours plus vives entre membres. Club informel, cette instance, inventée en 1975 par le président français, Valéry Giscard D’Estaing, pour faire face au premier choc pétrolier et à la crise du dollar, se veut avant tout un lieu de concertation. Celle-ci risque de tourner court alors même que les chefs d’Etat ou de gouvernements présents sont tous fragilisés ou focalisés sur leurs enjeux politiques intérieurs.

« Retrouver la sève des G7 »

« Il faut retrouver la sève des G7, celle des échanges et du dialogue où l’on se dit les choses », a expliqué le président français, Emmanuel Macron, ironisant sur « ces communiqués que personne ne lit qui sont le résultat d’interminables chicayas bureaucratiques entre Etats profonds des pays membres ». Et de rappeler avec humour que lui-même, en tant que sherpa, participa à de telles interminables discussions.

Parlant le 21 août devant l’Association de la presse présidentielle, à trois jours du début du sommet et avant l’ouverture la semaine prochaine de la conférence annuelle des ambassadeurs et des ambassadrices, le chef de l’Etat qui, selon la Constitution, détermine les grandes options de la politique étrangère française a voulu en rappeler les enjeux. « Nous vivons une période historique de l’ordre international qui est le nôtre marquée par une crise très profonde des démocraties, à la fois de représentativité et d’efficacité », a-t-il insisté, soulignant leurs difficultés « à répondre aux peurs contemporaines, la peur climatique, la peur technologique, la peur des migrations ».

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Risque d’une diplomatie de la posture

« La lutte contre les inégalités », le thème central choisi pour ce premier G7 organisé depuis huit ans par la France, est essentiel mais il risque d’être un peu occulté par les dossiers les plus chauds, tels l’escalade dans le golfe persique entre Washington et Téhéran, la guerre commerciale des Etats-unis avec la Chine ou l’urgence climatique. Grand perturbateur du précédent G7 à la Malbaie au Québec, Donald Trump avait retiré sa signature du communiqué final traitant son hôte Justin Trudeau de « malhonnête ».

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