le temps des promesses pour Pékin

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Bruxelles et Pékin s’engagent à combattre « l’unilatéralisme et le protectionnisme » et à « renforcer les règles internationales sur les subventions industrielles » dans le cadre d’une réforme de l’OMC.

Par Jean-Pierre Stroobants Publié aujourd’hui à 01h46

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Le premier ministre chinois Li Keqiang, le président du Conseil européen Donald Tusk et son homologue à la Commission européenne, Jean-Claude Juncker à Bruxelles.
Le premier ministre chinois Li Keqiang, le président du Conseil européen Donald Tusk et son homologue à la Commission européenne, Jean-Claude Juncker à Bruxelles. POOL / REUTERS

Elle a été longuement négociée. Mais une déclaration en sept feuillets a finalement conclu le sommet entre l’Union européenne (UE) et la Chine qui se tenait, mardi 9 avril, à Bruxelles. Accouché au forceps, le texte contient une série de promesses dont, sont convenus les présidents de la Commission et du Conseil, Jean-Claude Juncker et Donald Tusk, il conviendra de vérifier qu’elles seront tenues. L’Europe connaît, en effet, la méthode de ce partenaire désormais décrit comme « un rival systémique » : un accord sur les investissements est, par exemple, en négociations avec Pékin depuis… 2013.

Mardi, le premier ministre Li Keqiang s’est toutefois engagé à promouvoir un commerce « fondé sur des règles » et à combattre « l’unilatéralisme et le protectionnisme ». Et à faciliter l’accès des entreprises européennes au marché de son pays, même si, à l’heure actuelle, elles sont souvent victimes de discriminations, de réglementations opaques, de restrictions pour leurs investissements ou de transferts forcés de technologies. Ces derniers « devraient être évités », affirme le chef du gouvernement de Pékin.

Le premier ministre dit aussi que son pays entend contribuer à « renforcer les règles internationales sur les subventions industrielles » dans le cadre d’une réforme de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). « C’est une percée », se satisfait M. Tusk, conscient qu’intégrer davantage la Chine dans cette institution permettrait peut-être d’y maintenir les Etats-Unis, qui multiplient les menaces à l’égard de l’industrie européenne.

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Les Européens espèrent, en tout cas, que cela entraînera des changements pour le subventionnement étatique des entreprises chinoises, qui crée une concurrence déloyale. M. Li Keqiang estime, toutefois, que ces subventions ne visent qu’à « aider des travailleurs qui ont perdu leur emploi » et qu’elles ne faussent en rien la concurrence.

Des discussions centrées sur la coopération, pas les divisions

Et si le premier ministre refuse toute polémique publique, on sent poindre chez lui une touche d’agacement quand il est interrogé sur l’instauration d’un cadre européen des investissements étrangers dans les secteurs stratégiques, qui entrera en vigueur avant la fin du mois. Cette mesure vise essentiellement la Chine, qui cible des entreprises technologiques européennes, des fleurons industriels mais aussi, désormais, des ports, par lesquels transite, il est vrai, plus de 90 % de son commerce avec l’Europe.

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