Le sport, arme de séduction massive pour l’Arabie Saoudite

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« Un défi pour ceux qui partent. Du rêve pour ceux qui restent. » Quarante-trois ans après, la devise imaginée par Thierry Sabine à la création du Paris-Dakar est plus que jamais d’actualité, à en croire ses nouveaux hôtes. Après avoir sillonné l’Afrique pendant vingt-neuf ans puis l’Amérique du Sud lors de onze éditions, le rallye-raid d’Amaury Sport Organisation (ASO) plante son décor dans le Golfe.

Du 5 au 17 janvier, la première édition en Arabie saoudite mènera les 351 engagés des rives de la mer Rouge aux terrains montagneux du nord, des rochers de la vallée d’Al-Ula au désert inhospitalier de l’Empty Quarter, dans le sud, l’une des plus grandes étendues de sable au monde. « Dans l’ADN du Dakar, il y a toujours eu la découverte de nouveaux territoires et de populations. C’est un terrain sportif inégalé », justifie Yann Le Moenner, directeur général d’ASO.

En signant un bail de cinq ans pour accueillir la course reine du rallye-raid sur son sol, Riyad s’achète une crédibilité sportive. Et met la gomme tous azimuts. Du 8 au 12 janvier, Djedda doit accueillir la Supercoupe d’Espagne de football (demi-finale et finale), avec le Real Madrid et le FC Barcelone notamment, après celle d’Italie, organisée trois semaines plus tôt. Viendront ensuite un tournoi de golf, le Saudi International (du 30 janvier au 2 février), puis le Saudi Tour (du 4 au 8 février), nouvelle épreuve cycliste lancée par ASO, et enfin, le 29 février, la Saudi Cup, course hippique.

A la fin de 2019, des bolides de Formule électrique avaient sillonné les rues de Diriyah, dans la banlieue de la capitale, théâtre de la revanche du boxeur britannique Anthony Joshua sur l’Américain Andy Ruiz Jr dans une enceinte éphémère qui a ensuite servi à une exhibition de tennis où se sont notamment pressés Stan Wawrinka, Daniil Medvedev, Lucas Pouille et Gaël Monfils.

« Donner à voir une vitrine plus positive »

A défaut de voir ses sportifs briller – 3 médailles aux Jeux olympiques en onze participations, aucune en or –, Riyad veut rattraper son retard sur les Emirats arabes unis et, surtout, le Qatar, le voisin honni avec lequel il a suspendu, en juin 2017, ses relations diplomatiques et commerciales, l’accusant de « soutenir le terrorisme ».

« S’il y a quelques années, le fait d’associer sport et Arabie saoudite était incongru, cet investissement est de plus en plus en train de s’ancrer, avec des “gros coups”, relève Carole Gomez, chercheuse en géopolitique du sport à l’Institut de relations internationales et stratégiques. Derrière, il y a une volonté de diversification de l’économie, très liée à la manne énergétique. Et le souhait de donner à voir une vitrine plus positive à l’international. »

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