Le sort des enfants de djihadistes émeut les Suédois

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Entre 60 et 80 enfants de nationalité suédoise, la plupart orphelins, se trouvent actuellement en Syrie. Le gouvernement est désormais pressé de trouver une solution rapide pour organiser leur retour.

Par Anne-Françoise Hivert Publié aujourd’hui à 17h02

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Dans le camp de déplacés d’Al-Hol, le 28 mars.
Dans le camp de déplacés d’Al-Hol, le 28 mars. GIUSEPPE CACACE / AFP

Sur la photo, le petit garçon en pyjama blanc, cheveux blonds hirsutes et visage émacié, lutte pour tenir sa tête droite, les yeux bleus fixés sur l’objectif. Mohamed a 1 an et vit dans le camp de déplacés d’Al-Hol, dans le nord de la Syrie. Il est orphelin. Sa mère, Amanda Gonzales, une Suédoise convertie à l’islam, a été tuée en janvier. Son père, Michael Skramos, est mort pendant la bataille de Baghouz, dernier bastion de l’organisation Etat islamique (EI), tombé en mars.

D’origine norvégienne, Michael Skramos a grandi à Göteborg. Converti lui aussi, il était, selon les services de renseignement suédois, le recruteur en chef de l’EI dans le royaume scandinave, qu’il a quitté pour la Syrie en septembre 2014, avec sa femme et ses quatre enfants. Le couple en a eu trois autres depuis. Mohamed est le plus jeune.

Ce sont ces enfants, dont les Suédois ignoraient jusqu’à présent l’existence, qui sont en train de transformer le débat sur le retour des ressortissants du royaume, partis combattre en Syrie et en Irak. Des enfants dont le sort est désormais discuté jusqu’au Chili, où les députés ont voté à l’unanimité, en début de semaine, selon le journal Aftonbladet, une résolution exigeant que Stockholm rapatrie la fratrie.

A l’origine de la mobilisation : le grand-père maternel, Patricio Gonzales, qui a la double nationalité, suédoise et chilienne. Début avril, apprenant que son gendre avait été tué, il s’est rendu par ses propres moyens en Syrie pour y retrouver ses petits-enfants. Depuis, Patricio Gonzales remue ciel et terre pour obtenir l’autorisation de les ramener à Göteborg.

Au moins 64 enfants suédois dans deux camps

En février, le ministre de la justice, Mikael Damberg, joint par Le Monde, avait déclaré que « la Suède ne souhaitait pas le retour de ses ressortissants partis combattre en Syrie et ne leur viendraient pas en aide ». Cela s’appliquait également aux enfants de ces combattants, dont on ignorait alors le nombre et l’âge. La ligne officielle était alors que ceux qui souhaitaient rentrer par leurs propres moyens pouvaient se rendre dans un consulat suédois pour y obtenir des papiers d’identité.

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La publication d’un très long reportage, samedi 13 avril, dans le quotidien Dagens Nyheter, semble avoir retourné une partie de l’opinion publique et la quasi-totalité de l’opposition, qui demandent désormais le retour des enfants, notamment des orphelins. Le journaliste Niklas Orrenius et la photographe Lotta Härdelin, partis dans le nord de la Syrie, y révèlent la présence dans deux camps d’au moins 64 enfants suédois, dont neuf sur dix ont moins de huit ans.

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