« Le sort de Hongkong concerne tous les pays du monde »

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Dans une tribune au « Monde », le sinologue appelle les dirigeants réunis au G7 à faire preuve de courage en soutenant le mouvement de contestation dans l’ancienne colonie britannique.

Publié aujourd’hui à 02h02 Temps de Lecture 4 min.

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Sur le mur du parlement hongkongais le 2 juillet, le lendemain de son occupation par des opposants au gouvernement pro-Pékin.
Sur le mur du parlement hongkongais le 2 juillet, le lendemain de son occupation par des opposants au gouvernement pro-Pékin. JORGE SILVA / REUTERS

Tribune. Du 24 au 26 août, les chefs d’Etat et de gouvernement du G7 se réuniront à Biarritz. Ils discuteront des grands problèmes économiques, militaires et politiques du moment. Mais auront-ils une minute pour parler du combat que mène depuis deux mois la population de Hongkong pour défendre son identité ? A en juger par le silence assourdissant, notamment de l’Europe, qui accueille ces événements, cela n’est guère probable. Pourtant, le combat mené par la population de la Région administrative spéciale est un combat pour la liberté et la démocratie que les Sept sont censés défendre.

Hongkong est, de plus, l’une des principales places financières de la planète. Abritant le siège de milliers de compagnies occidentales et multinationales, elle est reconnue comme territoire douanier autonome et dispose d’une représentation autonome dans de nombreuses organisations de l’ONU. Depuis son retour dans le giron de la République populaire de Chine, en 1997, son gouvernement n’a cessé d’affirmer qu’elle est la « ville-monde d’Asie », classée chaque année comme l’une des économies les plus libres, ce qui n’est pas le moindre des paradoxes puisqu’elle appartient à un pays dirigé par un parti communiste.

Son statut d’autonomie est garanti par la déclaration conjointe sino-britannique signée en 1984 et déposée aux Nations-unies. En un mot, son sort concerne tous les pays du globe. Et pourtant, aucune voix ne s’est élevée pour soutenir la lutte des Hongkongais : le 9 juin, un million de manifestants sont descendus dans la rue pour réclamer pacifiquement le retrait d’une proposition de loi visant à extrader vers la Chine les « criminels » qu’elle réclame. Etant donné que les tribunaux chinois sont aux ordres du pouvoir de Pékin, ce projet a été considéré comme signifiant la fin de l’autonomie de Hongkong.

« Germes de terrorisme »

L’indépendance du pouvoir judiciaire, promise par la déclaration conjointe, est en effet le fondement des libertés qui y règnent. Malgré cette mobilisation extraordinaire, la chef de l’exécutif nommée par Pékin n’a pas retiré son projet. Ce n’est qu’à la suite de l’occupation du Legco, le parlement local, par des manifestants, qu’elle a décidé de le suspendre. Une nouvelle manifestation a rassemblé 2 millions de personnes (sur une population de 7,5 millions) qui ont réaffirmé leur demande de retrait du projet ainsi que la création d’une commission d’enquête indépendante sur les violences policières.

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