le sommet de Paris renoue le dialogue, sans permettre d’avancées politiques

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Emmanuel Macron, Vladimir Poutine, Volodymyr Zelensky et Angela Merkel au palais de l’Elysée à Paris, le 9 décembre.
Emmanuel Macron, Vladimir Poutine, Volodymyr Zelensky et Angela Merkel au palais de l’Elysée à Paris, le 9 décembre. THIBAULT CAMUS / AP

Volodymyr Zelensky s’est assis face à Vladimir Poutine sous les crépitements des flashs puis s’est emparé, lentement, d’un verre d’eau. Soif, ou nervosité contenue. Son homologue russe l’a invité, d’un sourire, à se tourner vers les photographes.

Que se passait-t-il, lundi 9 décembre, dans la tête de l’acteur devenu président de l’Ukraine, âgé de 41 ans, au moment de prendre place à une table de l’Elysée avec le maître du Kremlin, sous les regards de la chancelière Angela Merkel et de leur hôte, Emmanuel Macron ?

Après trois ans de blocage, le « format Normandie » était ainsi ressuscité pour essayer de trouver le chemin vers la paix dans l’est de l’Ukraine, déchiré par une guerre de six ans au cours de laquelle plus de 13 000 personnes ont péri. « Une blessure ouverte au cœur du continent européen », selon M. Macron.

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Se voir et discuter : un progrès en soi, ont affirmé en chœur toutes les délégations. « Nous avons repris de l’élan », a dit Angela Merkel. Les résultats concrets, eux, sont restés limités aux questions humanitaires et militaires, tandis que le principal sujet de divergence – le contrôle de la frontière orientale par l’Ukraine et le désarmement des séparatistes –, était reporté à un autre sommet Normandie, dans quatre mois. Des « avancées tangibles », donc, mais pas de « solution miracle », a reconnu le président français, qui a préféré insister sur la dynamique enclenchée.

Sur le volet politique, des positions irréconciliables

Le tableau d’ensemble dévoile néanmoins un gel des positions respectives, ukrainiennes et russes. Chacun jure de sa bonne foi et se dit désireux de poursuivre les discussions, personne ne voulant assumer un échec.

Les participants se sont à nouveau engagés en faveur de l’application des accords de Minsk, signés en 2015, mais restés lettre morte à ce jour. La volonté commune d’organiser un cessez-le-feu a été répétée. Mais M. Zelensky a reconnu que les Ukrainiens pouvaient douter sur ce point. « Le cessez-le-feu a été proclamé à vingt reprises ces dernières années et à vingt reprises il a été violé », a-t-il rappelé.

Un échange de tous les prisonniers doit intervenir avant le 31 décembre. Autre mesure concrète : le désengagement militaire sur trois nouveaux points de la ligne de front, d’ici à la fin mars 2020. Des points de passage supplémentaires sont aussi annoncés, à mettre en place dans les trente jours, pour la population des régions séparatistes de Donetsk et de Louhansk. Quant à la mission d’observation sous l’égide de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), elle devrait pouvoir effectuer son travail la nuit, lorsque la majorité des violations du cessez-le-feu sont commises, et non plus seulement la journée.

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