Le sommet de l’Etat russe secoué par de « nouvelles purges »

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Luttes de clan, bataille pour les ressources et politique délibérée du Kremlin expliquent la multiplication des arrestations de hauts fonctionnaires et d’élus.

Par Publié aujourd’hui à 06h32

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L’ancien ministre Mikhail Abyzov avec son avocat, quelques instants avant une audience dans un tribunal de Moscou, le 27 mars.
L’ancien ministre Mikhail Abyzov avec son avocat, quelques instants avant une audience dans un tribunal de Moscou, le 27 mars. PAVEL GOLOVKIN / AP

Semaine après semaine, bruyamment relatés ou annoncés en toute discrétion, les comptes rendus d’arrestations dans les hautes sphères de l’Etat russe se succèdent inlassablement. Présentes à la « une » des quotidiens moscovites ou dénichées dans les entrefilets de la presse locale, elles constituent le bruit de fond du quatrième mandat de Vladimir Poutine, une nouvelle donne qu’aucun membre de l’élite au pouvoir ne peut ignorer.

Sur les seules deux premières semaines du mois de juillet, le bilan est impressionnant. Il y eut ainsi, le 1er juillet, l’arrestation de trois hauts fonctionnaires au Daghestan, dans le Nord-Caucase ; deux jours plus tard, des perquisitions menées au siège de l’administration de la région de Voronej ; le lendemain, l’arrestation de six membres du FSB (les services de sécurité russes) ; le même jour, l’arrestation du représentant du président dans le district fédéral de l’Oural, suivie de celle du vice-président du conseil d’administration de la caisse des retraites, des anciens premier ministre et ministre des finances de la région d’Astrakhan… Puis, successivement, des perquisitions au sein du gouvernement de Iakoutie, dans l’administration de la ville de Saint-Pétersbourg, à la Banque centrale… Systématiquement, il est question de corruption ou de crimes économiques.

Il y a quelques mois, sur le site d’un journal local de la région de Rostov-sur-le-Don, dans le sud du pays, la rubrique « Arrestations de hauts fonctionnaires » est apparue. Depuis le mois de mai y sont recensées les mésaventures de deux vice-gouverneurs, d’un ministre, de la chef des services fiscaux… Institution par institution, le tableau est tout aussi parlant. Au sein du puissant Comité d’enquête, ce ne sont pas moins de sept généraux qui se sont succédé depuis trois ans derrière les barreaux.

« Menace permanente »

Ces enquêtes criminelles sont à distinguer de pratiques anciennes et toujours répandues : arrestations politiques, comme celles qui ont touché durant tout le mois de juillet les dirigeants de l’opposition à Moscou, ou luttes commerciales qui se résolvent au pénal devant les tribunaux. « La multiplication des accusations contre de hauts responsables vise à maintenir une tension dans toute l’élite, un sentiment de terreur light, décrypte le politologue et économiste Kirill Rogov. Le but est de garantir la loyauté de l’élite et la stabilité du système par la menace permanente. Auparavant, la promesse d’enrichissement suffisait à maintenir la cohésion, il faut désormais y ajouter la peur. »

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