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Depuis des mois, Donald Trump tente d’imposer une autre lecture des enquêtes sur les ingérences prêtées à la Russie par le renseignement américain, lors de la présidentielle de 2016. Après avoir régulièrement pris ses distances avec les analyses de ses propres services et régulièrement nié la réalité de ces interférences qui visaient, selon le renseignement, à affaiblir sa rivale démocrate, Hillary Clinton, il accuse l’ancienne administration de l’avoir indûment espionné et d’avoir été la victime d’un complot. Les conclusions d’une enquête sur cette enquête, ordonnée par le ministre de la justice, William Barr, pourraient être publiées avant l’élection présidentielle du 3 novembre.
Avec la dénonciation de l’extrême gauche et les critiques sur l’âge de Joe Biden, ces accusations vont certainement disposer d’une place de choix lors de la convention d’investiture républicaine qui s’ouvrait ce lundi 24 août. Rendu public le 18 août, un rapport du Sénat, validé par des élus républicains comme démocrates, risque cependant de les relativiser.
« Menace de contre-espionnage »
Dernier d’une série de cinq, ce rapport qui intervient plus d’un an après celui du procureur spécial Robert Mueller porte comme ce dernier un coup sévère à la thèse d’une « chasse aux sorcières » gratuite et politiquement motivée, inlassablement développée par Donald Trump. Selon les travaux de la commission du renseignement du Sénat, Paul Manafort, un consultant politique républicain devenu brièvement directeur de campagne de Donald Trump de la mi-mai à la mi-août 2016, a communiqué pendant cette période avec un ressortissant russo-ukrainien, Konstantin Kilimnik, considéré comme un agent des services de renseignement russes. Le même Paul Manafort a également échangé avec Oleg Deripaska, un oligarque russe réputé proche du président Vladimir Poutine, pendant son passage dans l’équipe de campagne de Donald Trump.
Des informations relatives à la situation électorale et à la stratégie de campagne de ce dernier ont été communiquées par Paul Manafort. « Pris dans son ensemble, le haut niveau d’accès de M. Manafort et sa volonté de partager des informations avec des individus considérés proches des services de renseignement russes (…) représentaient une grave menace de contre-espionnage », écrivent les rapporteurs du Sénat. De manière significative, le nom de Konstantin Kilimnik apparaît à de très nombreuses reprises dans ce rapport alors qu’il n’avait pas été mentionné une seule fois dans le rapport de la Chambre des représentants, rendu public en 2018 alors que la majorité était détenue par le Parti républicain.
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