Le Royaume-Uni va infecter des volontaires pour tester des vaccins contre le Covid-19

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Devant un centre de dépistage du Covid-19 à Leyton, dans l’est de Londres, le 17 septembre.

Les Anglais vont donc tirer les premiers. Dans la course mondiale au vaccin contre le Covid-19, les autorités britanniques s’apprêtent à annoncer le lancement du premier « challenge infectieux humain », une méthode qui consiste à inoculer le virus à des sujets sains à qui l’on a préalablement administré un vaccin expérimental afin d’observer l’efficacité de la protection.

Révélée par le Financial Times, l’information n’a pas été officiellement confirmée par l’Agence de régulation des produits de santé britannique (MHRA), mais les différents acteurs impliqués évoquent un accord imminent et saluent ce pas en avant. A l’inverse, des voix s’élèvent contre une méthode discutée, tant d’un point de vue scientifique qu’éthique.

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Cette pratique offre un atout de taille : elle permet de raccourcir et de simplifier le long processus de test des vaccins, en particulier dans sa phase ultime d’essai clinique, la phase 3. Au cours de celle-ci, des dizaines de milliers de volontaires se voient administrer un candidat vaccin, avant d’être renvoyés chez eux. Au bout de plusieurs mois, leur état de santé est comparé à celui d’un groupe témoin ayant reçu un placébo. Ont-ils été immunisés contre la maladie ? Ont-ils été mieux protégés contre ses symptômes ? Ont-ils développé des effets indésirables ? La procédure est longue, coûteuse, et aléatoire, surtout si la prévalence du virus reste limitée.

Infection délibérée de volontaires

Le challenge infectieux permet de diminuer le nombre de volontaires et de réduire la durée d’observation. L’essai britannique prévoit ainsi de recruter 100 à 200 personnes. Elles recevront un candidat vaccin avant d’être, un mois après, volontairement infectées par le virus. Fini le hasard : l’efficacité est mesurée en quelques semaines. C’est avec un tel procédé que le Britannique Edward Jenner a inventé la vaccination en 1797. Plus récemment, la méthode a été utilisée dans la recherche de vaccins ou de traitements contre la typhoïde, le choléra ou le paludisme.

Mais cette infection volontaire de sujets sains pose de sérieux problèmes. D’abord, trouver des cobayes prêts à contracter le virus. Cette difficulté, l’organisation américaine 1 Day Sooner l’a levée. Depuis des mois qu’elle milite en faveur de cette méthode, elle a reçu l’accord de plus de 38 000 volontaires, dont 2 000 Britanniques, pour soumettre leur corps à un tel protocole. Dans un communiqué, l’organisation a d’ailleurs « salué le gouvernement britannique » pour sa décision.

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