Le Royaume-Uni pris de court par les incidents navals avec l’Iran

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Après la saisie d’un pétrolier britannique, Londres menace Téhéran de représailles.

Par Publié aujourd’hui à 11h13

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Lors d’une manifestation anti-Brexit, le 20 juillet à Londres.
Lors d’une manifestation anti-Brexit, le 20 juillet à Londres. TOLGA AKMEN / AFP

Dans la crise avec l’Iran, Boris Johnson choisira-t-il l’Union européenne ou les Etats-Unis ? A l’approche de sa probable désignation comme premier ministre du Royaume-Uni, mardi 23 juillet, l’arraisonnement par les gardiens de la révolution iraniens, vendredi, dans le détroit d’Ormuz, d’un pétrolier battant pavillon britannique, lance à M. Johnson un lourd défi. Londres a menacé Téhéran de « sérieuses conséquences » après la saisie « totalement inacceptable » du Stena Impero, désormais retenu dans le port iranien de Bandar Abbas avec ses 23 membres d’équipage. Selon Téhéran, le navire est « entré en collision avec un bateau de pêche » et les autorités iraniennes ont ouvert une enquête sur les « causes » de l’accident.
Londres a récusé cette version, dans un courrier adressé à l’ONU.

Une vidéo rendue publique par les autorités iraniennes montre le pétrolier encerclé par des vedettes militaires, sirènes hurlantes, tandis que des soldats sont hélitreuillés à bord pour prendre le contrôle du navire britannique. Sur un enregistrement audio, on entend un officier de la Royal Navy présent à bord de la frégate Montrose qui croise dans les parages, enjoindre en vain à un homologue iranien de renoncer à arraisonner le Stena Impero.

Lire aussi Pétrolier britannique « confisqué » dans le golfe Persique : l’Iran va enquêter

Le scénario, humiliant pour les Britanniques, a provoqué, dimanche 21 juillet, une double polémique outre-Manche mettant en cause à la fois l’insuffisance des moyens de la Royal Navy et la passivité du gouvernement accaparé par la course pour Downing Street.

Manœuvre périlleuse

Lundi, devant le Parlement, M. Hunt devait annoncer une série de représailles économiques et diplomatiques contre Téhéran. Pour Londres, accusé par l’Iran d’être complice du président américain Donald Trump, la manœuvre est périlleuse puisque le gouvernement de Theresa May, en place jusqu’à mercredi, continue de défendre, aux côtés de l’Allemagne et de la France, l’accord sur le nucléaire iranien dont la dénonciation par M. Trump, en mai 2018, est à l’origine des tensions.

Dimanche, dans The Observer, l’amiral Alan West, ancien patron de la Royal Navy, a lié l’arraisonnement du Stena Impero au fait que « l’establishment politique est focalisé sur l’élection (…) du nouvel occupant du 10, Downing Street ». L’incident naval de vendredi apparaît comme une réponse de Téhéran à la saisie, le 4 juillet par les autorités de Gilbraltar, territoire britannique, d’un pétrolier iranien, le Grace 1, au motif qu’il aurait violé l’embargo sur les livraisons de pétrole à la Syrie. Or, pour l’amiral, il était évident que ce premier incident allait susciter des tensions.

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