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Les autorités britanniques ont omis de transmettre, comme elles l’auraient dû, des dizaines de milliers de condamnations de citoyens européens à leur pays d’origine. Elles ont ensuite tenté de dissimuler le problème, a révélé mercredi 15 janvier le quotidien The Guardian.
Ces révélations embarrassantes sur ces accrocs dans la coopération sécuritaire interviennent au moment où le Royaume-Uni doit négocier avec l’Union européenne (UE) les modalités de sa relation après le Brexit, notamment sur le plan judiciaire et les échanges d’informations.
« Risque pour la réputation »
Un problème informatique dans le système de la police a empêché la transmission de 75 000 dossiers relatifs à des condamnations par la justice britannique de ressortissants de pays de l’UE depuis 2015, explique le journal. Cela représente 30 % des condamnations, certaines pour viol ou meurtre.
Une fois le problème détecté, les autorités ont cherché à le couvrir, le rapport d’une réunion sur le sujet en mai 2019, disant le ministère de l’intérieur « nerveux » à l’idée de communiquer l’historique des condamnations, selon le Guardian.
Un compte rendu similaire publié un mois plus tard révélait qu’il était « toujours incertain » que les dossiers manquants soient envoyés aux pays concernés, en raison du « risque pour la réputation du Royaume-Uni ».
Interrogée par le quotidien, la députée européenne néerlandaise Sophie in’t Veld a réclamé une enquête européenne, estimant que « la dissimulation après coup questionne la fiabilité du Royaume-Uni en tant que partenaire ».
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