Le Royaume-Uni doit signer des dizaines d’accords pour conserver ses relations hors de l’Union européenne

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Avec le Brexit, le Royaume-Uni va devoir renouveler un à un les traités de libre-échange que l’UE a passés avec le reste du monde.

Par Publié aujourd’hui à 10h42

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Liz Truss, fervente défenseuse du Brexit et ministre du commerce international de Boris Johnson, rêve d’être le fer de lance de la future politique commerciale du Royaume-Uni. Les futurs accords de libre-échange avec les Etats-Unis ou l’Australie, véritable Graal des tenants du « Global Britain » (la Grande-Bretagne mondiale), devraient être de son ressort.

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A la place, elle est forcée de s’occuper d’une affaire beaucoup plus pressante : remplacer un à un les accords de libre-échange que l’Union européenne a passé avec le reste du monde. Car non seulement le Royaume-Uni va couper ses liens avec son premier marché (l’UE représente 45 % de ses exportations), mais aussi avec des dizaines d’autres pays qui ont des relations commerciales préférentielles avec l’UE. Au total, les Vingt-Huit ont noué une quarantaine d’accords de libre-échange, notamment avec l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Canada (le fameux CETA), ou encore, dernier en date, avec le Japon. En sortant de l’UE, le Royaume-Uni perd automatiquement ces relations.

Selon les calculs de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced), ces pays reçoivent actuellement 17 % des exportations britanniques. Pour simplement permettre le statu quo, le gouvernement s’applique donc à répliquer ces traités. « Nous avons réussi à le faire pour environ 70 % d’entre eux », estimait Mme Truss lors du congrès annuel du Parti conservateur, début octobre. Faux, répond la Cnuced : selon elle, seuls 41 % d’entre eux ont été remplacés (en valeur des exportations).

Un accord bilatéral entre Londres et Berne a été signé

Et la liste commence effectivement à s’allonger. Islande, Norvège, Israël, Corée du Sud, Chili, Zimbabwe, Madagascar… Après des débuts très lents, le Royaume-Uni a finalement signé une série d’accords de remplacement.

L’un des déclics est venu de la Suisse, qui a des relations économiques très étroites avec le Royaume-Uni. C’est le sixième investisseur dans la Confédération helvétique et, chaque jour, cent cinquante liaisons aériennes relient les deux pays.

La diplomatie helvétique estime que les Britanniques ont mis du temps à comprendre l’intérêt d’entamer des discussions avec eux. Il a fallu leur persuasion pour que le gouvernement britannique finisse par saisir l’enjeu. Un accord bilatéral entre Londres et Berne a finalement été signé fin 2018.

Il a fallu tout prévoir, pour que les relations continuent comme aujourd’hui en cas de « no deal » : droits des citoyens, commerce, secteur de l’assurance, transport routier, trafic aérien… « Pour les Britanniques, il était important de signer ces accords, ne serait-ce que pour prouver qu’ils ne sont pas immobiles et qu’ils arrivent encore à faire des choses », expliquait en juillet Karin Keller-Sutter, conseillère fédérale suisse.

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