Le retour des sociaux-démocrates en Scandinavie

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Après la Suède en janvier, puis la Finlande début juin, le Danemark vient de se doter d’un gouvernement dirigé par les sociaux-démocrates, le 26 juin.

Par Publié aujourd’hui à 06h00

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Le Premier ministre finlandais Antti Rinne, le 20 juin à Bruxelles.
Le Premier ministre finlandais Antti Rinne, le 20 juin à Bruxelles. YVES HERMAN / REUTERS

Analyse. Trois pays nordiques appartenant à l’Union européenne, tous gouvernés simultanément par un premier ministre social-démocrate. La situation ne s’était plus produite depuis 2001. Dans une région où les partis à la rose ont gouverné sans interruption pendant des décennies et bâti l’Etat-providence érigé encore aujourd’hui en modèle à l’étranger, leur retour aux affaires donne de l’espoir à une social-démocratie européenne en crise. Sans pour autant y apporter de véritable réponse.

Car si les sociaux-démocrates scandinaves reviennent à la tête des gouvernements dans leurs pays respectifs, c’est avec des scores historiquement bas. Lors des législatives de septembre 2018, la formation du Suédois Stefan Löfven, au pouvoir depuis 2014, n’a obtenu que 28,3 % des voix : son résultat le plus faible depuis 1908. Avec 29,5 % des votes le 5 juin, les Danois enregistrent leur cinquième plus mauvais score depuis 1909. Quant aux Finlandais, crédités de 17,9 % des voix lors du scrutin du 14 avril, ils font leur second pire score depuis 1907.

Résultat : dans un paysage politique fragmenté, les trois partis sont dépendants de larges coalitions. Ce n’est pas une nouveauté en Finlande, où les gouvernements englobent traditionnellement quatre ou cinq partis. Le premier ministre, Antti Rinne, a choisi de s’allier au Parti du centre, l’Alliance de gauche, la Ligue verte et le Parti du peuple suédois de Finlande. Ce n’est pas non plus inédit au Danemark, où les sociaux-démocrates avaient déjà gouverné avec les sociaux-libéraux et le Parti populaire socialiste entre 2011 et 2015.

C’est plus rare en Suède où, au terme de quatre mois et demi de négociations, Les Verts et les sociaux-démocrates ont réussi à décrocher un second mandat, grâce aux centristes et libéraux, en plus de celui du Parti de gauche. Un soutien par défaut plus que par adhésion, l’objectif étant d’empêcher les Démocrates de Suède (extrême droite) d’exercer la moindre influence politique.

Mais ces larges coalitions ont un prix. Pour obtenir l’appui des partis centristes, les sociaux-démocrates nordiques ont été forcés à des compromis, notamment dans le domaine de la politique économique et sociale. En Suède, le « programme de janvier », négocié par M. Löfven, inclut de sérieuses concessions à la droite, parmi lesquelles la suppression de l’impôt sur les plus hauts revenus, la réforme du droit du travail et la libéralisation du marché locatif.

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