Le responsable de Human Rights Watch en Israël a été expulsé du pays

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Omar Shakir, citoyen américain, est accusé par l’Etat hébreu de soutenir la campagne « boycott, désinvestissement, sanctions » contre le pays.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 12h30

Temps de Lecture 2 min.

L’Américain Omar Shakir, responsable d’Israël et des Territoires palestiniens au sein de l’ONG Human Rights Watch (HRW), à Jérusalem, le 25 novembre.
L’Américain Omar Shakir, responsable d’Israël et des Territoires palestiniens au sein de l’ONG Human Rights Watch (HRW), à Jérusalem, le 25 novembre. AMMAR AWAD / REUTERS

« Je ne me souviens pas d’une autre démocratie ayant bloqué l’accès à un chercheur de Human Rights Watch (HRW) », a déploré le directeur de l’ONG, Kenneth Roth. Le responsable de HRW pour Israël et les Territoires palestiniens, l’Américain Omar Shakir, est devenu lundi 25 novembre la première personne à être expulsée du pays dans le cadre de mesures controversées prises contre une campagne de boycottage de l’Etat hébreu.

Depuis 2017, Israël interdit l’entrée sur son territoire aux étrangers accusés de soutenir le mouvement BDS (boycott, désinvestissement, sanctions). Les autorités avaient refusé de renouveler, fin 2018, le visa de M. Shakir, l’accusant d’être un partisan du boycott. Ce que nie l’intéressé. Il a épuisé tous ses recours pour annuler son expulsion.

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Omar Shakir a comparé cette décision au traitement qu’il a reçu de la part de l’Egypte, de la Syrie ou de Bahreïn. De son côté, HRW assure qu’il poursuivra sa mission mais à l’extérieur de l’Etat hébreu, faute de visa. « Cela démontre le caractère de plus en plus restreint de la démocratie israélienne », a insisté Kenneth Roth.

« Le monde n’est pas dupe »

Pour justifier l’expulsion, l’Etat hébreu a mis en exergue des commentaires d’Omar Shakir défendant le boycott d’Israël avant qu’il ne prenne son poste dans le pays en 2017. Les autorités israéliennes reprochent par ailleurs à HRW sa critique des colonies en Cisjordanie occupée, illégales selon le droit international.

« Tous ceux qui agissent contre Israël doivent savoir que nous ne leur permettrons pas de vivre, ni de travailler ici », avait déclaré, après le verdict de la Cour suprême, le ministre de l’intérieur israélien, qui a présenté M. Shakir comme « un dirigeant du mouvement BDS ». « Ni HRW ni moi-même en tant que son représentant n’avons jamais appelé au boycott », s’est défendu l’intéressé.

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De même qu’elle le fait à l’adresse des gouvernements, l’ONG avait appelé les entreprises opérant dans les colonies israéliennes en Cisjordanie occupée à cesser de le faire, estimant qu’elles contribuaient aux violations des droits humains, a-t-il expliqué. Pour Kenneth Roth, M. Shakir est visé car il a mis « en lumière efficacement » les politiques « discriminatoires » de l’Etat hébreu.

« En tentant de pénaliser Omar et de l’expulser, Israël met davantage en lumière ses propres manquements. Le monde n’est pas dupe. »

L’exemple de l’Afrique du Sud

L’Union européenne (UE) a exprimé son opposition à la décision israélienne, ainsi que l’organisation des Nations unies qui avait mis en garde, en mai, contre le « rétrécissement de l’espace accordé aux défenseurs des droits humains pour agir » en Israël. Les Etats-Unis ont dit leur « forte opposition à la campagne BDS », affirmant toutefois leur attachement à la liberté d’expression.

Au cœur du conflit opposant Israël à HRW se cache la guerre que mène l’Etat hébreu contre le mouvement BDS, qui appelle au boycott économique, culturel ou scientifique d’Israël afin d’obtenir la fin de l’occupation et de la colonisation des Territoires palestiniens. Ses soutiens s’appuient sur l’exemple de l’Afrique du Sud, affirmant qu’une telle campagne a permis de mettre fin au régime d’apartheid.

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