Le rapprochement entre les deux Corées tributaires du sommet de Hanoï

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Des avancées entre le dirigeant du Nord, Kim Jong-un, et le président américain, Donald Trump, lors du sommet des 27 et 28 février à Hanoï, pourraient aider à concrétiser le rapprochement des deux Corées.

Par Philippe Mesmer Publié aujourd’hui à 11h16

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Le président américain Donald Trump (à gauche) lors d’une réunion avec le premier ministre du Vietnam, Nguyen Xuan Phuc (à droite ), avant le sommet entre la Corée du Nord et les Etats-Unis, à Hanoï (Vietnam), le 27 février 2019.
Le président américain Donald Trump (à gauche) lors d’une réunion avec le premier ministre du Vietnam, Nguyen Xuan Phuc (à droite ), avant le sommet entre la Corée du Nord et les Etats-Unis, à Hanoï (Vietnam), le 27 février 2019. SAUL LOEB / AFP

Avis aux amateurs sud-coréens de naengmyeon : cette spécialité de nouilles nord-coréenne pourrait bientôt être servie dans une antenne du restaurant Okryu, célèbre établissement de Pyongyang, ouverte au sud de la zone démilitarisée (DMZ). « Il y a un projet de franchise, explique Shin Myung-seob, directeur général du bureau de coopération pour la paix de la province sud-coréenne de Gyeonggi, qui longe en partie la DMZ. Les municipalités se battent pour l’accueillir. »

L’initiative se heurte pour l’instant aux sanctions imposées au Nord – « faire venir un cuisinier du Nord et transférer de l’argent reste impossible », note M. Shin – mais elle montre que la politique de rapprochement intercoréen amorcée début 2018 suscite des attentes à tous les niveaux. Or, seules des avancées lors du sommet des 27 et 28 février à Hanoï (Vietnam) entre le dirigeant du Nord, Kim Jong-un, et le président américain, Donald Trump, pourraient aider à les concrétiser.

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En attendant, le Gyeonggi et la province voisine de Gangwon, qui longe également la DMZ, cherchent à exploiter au maximum les possibilités actuelles, et préparent l’avenir. « Nous avons des contacts directs, note M. Shin. Nous discutons d’aide médicale et de coopération dans l’arboriculture. »

Le gouverneur du Gyeonggi, Lee Jae-myung, s’est adjoint les services de Lee Hwa-yong, qui a travaillé dans l’administration du président Roh Moo-hyun (2003-2008) sur la politique de rapprochement intercoréen dite du « rayon de Soleil ». Il veut créer une zone économique spéciale sur la côte de la mer Jaune (ouest), à cheval sur la DMZ, accueillant des activités « liées à la quatrième révolution industrielle ».

La persévérance du président sud-coréen

La mairie de Séoul, de son côté, a des projets d’infrastructures avec Pyongyang. L’Etat dispose d’un plan de développement économique tout prêt. Les chaebols, les puissants conglomérats sud-coréens, renforcent les moyens alloués aux projets avec le Nord.

« Le regard des Coréens du Sud sur le Nord est aujourd’hui beaucoup plus positif », constate Cheong Seong-Chang, de l’institut Sejong, une évolution qu’il attribue à « la persévérance de Moon Jae-in [le président sud-coréen] et à son pacifisme ».

La première manifestation tangible du réchauffement fut la présence à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Pyeongchang, en février 2018, de Kim Yo-jong, sœur de Kim Jong-un. Depuis, M. Moon ne relâche pas son effort, enchaînant les initiatives devant rendre inéluctable un rapprochement qu’il considère comme une chance unique en vue de la réunification.

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