le Québec relève son niveau d’alerte

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Des étudiants québécois protestent contre les nouvelles mesures sanitaires censées enrayer la propagation du Covid-19, à Montréal, le 1er octobre 2020.

Face à l’envolée des cas de Covid-19 – 933 nouveaux cas pour la seule journée du jeudi 1er octobre sur une population de huit millions d’habitants –, le gouvernement du Québec avait annoncé, lundi, que trois régions, dont Montréal et Québec, étaient désormais en « zone rouge », le niveau d’alerte sanitaire maximale. Depuis jeudi matin, leurs habitants sont soumis à de nouvelles restrictions qui instaurent de facto un confinement qui ne dit pas son nom, et qui resteront en vigueur au moins jusqu’au 28 octobre.

« Les chiffres sont sans appel, on doit prendre nos responsabilités », a argué le premier ministre, François Legault (Coalition Avenir Québec, centre droit, nationaliste modéré), pour justifier la méthode coercitive avec laquelle le gouvernement entend faire appliquer ses nouvelles mesures. Alors qu’il est désormais interdit de recevoir chez soi ami ou famille, exception faite des personnes seules qui ont droit à la visite d’un proche ou d’un aidant, il a en effet été donné mandat à la police de faire respecter ces consignes jusqu’au domicile des éventuels contrevenants.

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Munis d’une autorisation judiciaire délivrée sur simple demande téléphonique par un juge – une procédure dont la valeur légale est déjà contestée par certains experts juridiques –, les policiers peuvent désormais entrer chez une personne et lui infliger une amende de 1 500 dollars canadiens (960 euros) en cas d’infraction. Si le gouvernement s’est défendu de vouloir mener une « chasse aux sorcières », il est resté flou sur les raisons qui pourraient pousser les forces de l’ordre à intervenir dans une maison plutôt qu’une autre, se contentant d’évoquer « des signalements ». Un responsable de la police de Montréal, qui souhaite garder l’anonymat, craint déjà « qu’une vague de délations ne vienne de nouveau, comme au printemps dernier, submerger [les] standards téléphoniques ».

Les restrictions appliquées aux rassemblements privés le sont également aux rassemblements publics, festifs ou politiques. Les manifestants antimasque notamment, qui donnent régulièrement de la voix au Québec, seront donc passibles de cette amende au montant prohibitif s’ils ne respectent pas l’obligation de porter un couvre-visage. Le premier ministre a rejeté toute accusation de vouloir brider les libertés fondamentales, considérant, à l’inverse, que ce sont les personnes qui foulent aux pieds les consignes « par insouciance ou négligence » qui mettent en danger la vie des autres.

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