Le Qatar peine à endiguer la propagation du virus chez les travailleurs migrants

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Un hôpital mis en place par les Qataris dans une zone industrielle pour tester  les migrants, à Doha, le 11 mai.
Un hôpital mis en place par les Qataris dans une zone industrielle pour tester  les migrants, à Doha, le 11 mai. KARIM JAAFAR / AFP

C’est ce qu’on appelle une sanction massue. Au Qatar, les contrevenants au port du masque, rendu obligatoire à partir de dimanche dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, s’exposent à une peine pouvant aller jusqu’à trois ans de prison et 200 000 rials (51 000 euros). La décision a été annoncée jeudi 14 mai, dans la foulée de la publication des chiffres quotidiens de l’épidémie, montrant que non seulement celle-ci continuait à s’étendre dans l’émirat, mais que son rythme de propagation s’accélérait.

Le Qatar a recensé 29 425 cas de contamination sur son sol, ce qui, rapporté à ses 2,8 millions d’habitants, en fait un des pays les plus touchés au monde par le coronavirus. Le pays a détecté jeudi 1 733 nouveaux porteurs du virus, le résultat le plus élevé depuis l’apparition de la maladie sur la presqu’île début mars, signe que le pic de l’épidémie n’est toujours pas atteint.

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Pour faire face au virus, le gouvernement du Qatar a opté pour un dépistage massif – ce qui explique également le nombre élevé de cas – dans le but de casser les chaînes de contamination. Le test est gratuit et le gouvernement s’est engagé à payer le salaire de toute personne placée en quarantaine. Pour les plus chanceux – et les plus fortunés probablement aussi –, cette phase d’isolement se déroule dans un hôtel de luxe.

La promiscuité des travailleurs migrants

L’un des principaux facteurs de la propagation avancé est la promiscuité dans laquelle vit une partie des travailleurs migrants – d’origine indienne, népalaise, sri lankaise ou bangladaise – qui représentent 90 % de la population de la presqu’île. Même si les autorités ont construit ces dernières années de gigantesques cités ouvrières, où les employés des chantiers de l’émirat dorment à quatre par chambre de 25 m2, dans des conditions à peu près décentes, un nombre substantiel d’entre eux continuent à s’entasser à huit dans des turnes insalubres, moitié moins grandes, où la distanciation sociale est tout bonnement impossible.

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Les gestes barrières ne sont guère plus faciles à appliquer sur les sites de construction, où le travail n’a jamais cessé depuis l’arrivée du coronavirus. L’approche du Mondial de football de 2022, organisé dans l’émirat, impose de poursuivre l’édification des stades et des infrastructures nécessaires à la compétition. L’impact exact des mesures prises par les autorités pour éviter les cohues, propices à la transmission du virus – comme la désinfection des bus transportant les ouvriers et l’étalement des arrivées et des départs – reste difficile à mesurer.

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