le PS envisage une liste commune avec Raphaël Glucksmann

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Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, pourrait confier la tête de liste au cofondateur du mouvement Place publique.

Par Sylvia Zappi Publié aujourd’hui à 20h30, mis à jour à 20h33

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L’essayiste Raphaël Glucksmann, lors d’une réunion publique dans le quartier de Wazemmes, à Lille, le 8 février.
L’essayiste Raphaël Glucksmann, lors d’une réunion publique dans le quartier de Wazemmes, à Lille, le 8 février. DAVID PAUWELS POUR “LE MONDE”

« Quand on fait 6 %, on change tout ou on meurt », avait averti Olivier Faure. C’est une « renaissance » que veut le patron des socialistes pour son parti. A l’image de ce mouvement de renouveau artistique et intellectuel qui a touché le nord de l’Italie au XIVe siècle pour redorer son statut après le déclin de l’Empire. L’ambition peut paraître démesurée tant le Parti socialiste ressemble à une baleine échouée qui n’émet plus guère de signes vitaux. Le premier secrétaire veut croire pourtant que ce pari n’est pas aussi fou qu’il n’en a l’air, en donnant la tête de liste à Raphaël Glücksmann pour une liste commune aux élections européennes.

La mue a commencé en janvier par un nouveau local, à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), bien loin de l’hôtel cossu de la rue parisienne de Solférino, l’incarnation d’un PS qui s’est brûlé les ailes au pouvoir. Puis vint le temps de la repentance, début janvier, avec un « inventaire » au vitriol du quinquennat Hollande, où le député de Seine-et-Marne stigmatisait les « ruptures inexplicables » et les « trahisons » des valeurs de gauche. Le numéro un du PS avait réveillé son monde. Il a ensuite ouvert les bras à toutes les formations de la gauche écologiste et réformiste pour leur proposer l’union aux européennes et emboîté le pas à Place publique. Il tient depuis un discours aux nettes inflexions à gauche comme le PS n’en avait pas tenu depuis longtemps.

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Les vieux caciques, eux, commencent à tiquer et se demandent ce qui arrive à ce bon gars qu’ils ont mis à la tête du parti, bon élève et consensuel à souhait. Il n’en a cure, la base suit. « On est obligés de marquer des ruptures et renouer avec la gauche de transformation », avance-t-il. Et d’ajouter tout de go : « Les 6 % de Benoit Hamon sont une chance. Cela nous montre qu’il n’y aura plus ce mouvement de balancier qui nous faisait attendre l’alternance. Les électeurs nous ont dit “vous êtes morts”, à nous de nous réinventer. »

Le quinquagénaire précise sa stratégie en expliquant que le PS n’est plus hégémonique à gauche et doit s’inscrire dans de nouvelles alliances avec la gauche non mélenchoniste. « Un nouvel imaginaire où justice sociale et réponses au défi climatique s’emboîtent », dit-il encore. Rien de moins.

« On est dans un schéma de multipartisme »

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