Le procès pénal d’Harvey Weinstein, poursuivi pour viols, s’ouvre à New York

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Harvey Weinstein, au centre, quitte la Cour suprême de Manhattan, à New York, le 6 décembre.
Harvey Weinstein, au centre, quitte la Cour suprême de Manhattan, à New York, le 6 décembre. EDUARDO MUNOZ ALVAREZ / AFP

Depuis les révélations du New York Times puis du New Yorker en octobre 2017, plus de 90 femmes – actrices, mannequins, collaboratrices… – ont décrit le comportement de prédateur sexuel d’Harvey Weinstein. Le procès pénal du producteur de cinéma déchu devait s’ouvrir lundi 6 janvier à devant la cour suprême de l’Etat de New York, à Manhattan. Mais il ne concerne que deux plaignantes qui disent avoir été violées.

Le cas des autres victimes présumées est abandonné, pour l’instant : faute de preuves suffisantes, à cause de la prescription des faits, parfois en raison des contradictions dans leurs témoignages, parce qu’elles ont préféré la voie civile ou ne voulaient pas ajouter, à l’humiliation passée, l’épreuve d’un procès public.

La vice-procureure de New York, Joan Illuzzi-Orbon, qui conduit l’accusation, va devoir réussir un tour de force : démontrer pénalement le « système » Weinstein, à partir de deux cas, ainsi que du témoignage d’une troisième femme, l’actrice Annabella Sciorra, qui accuse Weinstein de l’avoir agressée en 1993. Son cas est prescrit, mais il pourra étayer l’accusation. Deux cas, c’est en théorie suffisant pour prouver le comportement de prédateur sexuel et condamner M. Weinstein, 67 ans, à la réclusion à perpétuité. Harvey Weinstein nie les faits reprochés et assure que les relations sexuelles étaient consenties.

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Système d’intimidation et clauses de confidentialité

Des centaines de journalistes sont accrédités, et l’on attend la foule bien avant l’aube, lundi, faisant la file devant le palais de justice pour assister au procès d’une légende déchue d’Hollywood, et à l’affaire qui déclencha sur la planète entière le mouvement féministe #metoo.

Harvey Weinstein, faut-il le rappeler, fut, à la fin du XXe siècle, l’incarnation du cinéma indépendant face aux majors. Né dans une famille juive du Queens, à New York, il commença sa carrière en faisant la promotion de concerts à Buffallo (Etat de New York), puis créa, avec son frère cadet Bob, en 1979, la société Miramax, en hommage à leurs parents, Miriam et Max. Les deux frères, qui n’ont pas 30 ans, ont le génie de découvrir les talents et de promouvoir le cinéma d’auteur, tel Quentin Tarentino.

Dès 1990, ils remportent leur première Palme d’or à Cannes pour Sexe, mensonges et vidéo, de Steven Soderbergh, puis, en 1997, leur premier Oscar pour Le Patient anglais d’Anthony Minghella. La firme est achetée en 1993 par Disney, qui laisse aux deux frères toute liberté éditoriale. Lorsqu’ils se brouillent avec Disney, en 2005, ils créent la Weinstein Company.

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