le principal média indépendant visé par une série de perquisitions

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Marina Zolotova, le 12 février 2019.

Une série de perquisitions a visé le principal média indépendant de Biélorussie, Tut.by, et les domiciles de plusieurs de ses journalistes, mardi 18 mai, en pleine vague de répression après un mouvement de contestation sans précédent en 2020.

« Les agents du département des enquêtes financières [DFR] du comité de contrôle étatique sont chez moi et chez plusieurs journalistes du portail », a affirmé la rédactrice en chef Marina Zolotova, ajoutant que « les représentants des forces de l’ordre sont aussi dans la rédaction ».

Le DFR, un puissant organe d’investigations qui a ciblé l’opposition par le passé, a confirmé mener ces raids à Tut.by et dans les bureaux de Hoster.by, un fournisseur de solutions en ligne pour l’hébergement de sites Internet.

Le site de Tut.by a, par ailleurs, été bloqué mardi. Il était inaccessible depuis la Biélorussie mais aussi depuis la Russie ou la France.

Le président Alexandre Loukachenko, confronté à un vaste mouvement de contestation contre sa réélection jugée frauduleuse en août 2020, a orchestré une campagne de répression contre l’opposition et les médias indépendants du pays.

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Multiples arrestations

Le mouvement a rassemblé des dizaines de milliers de personnes dans les rues de Minsk et d’autres villes pendant des semaines, avant de s’essouffler progressivement à coups d’arrestations massives, de violences ayant fait au moins quatre morts et de lourdes peines de prison qui continuent de tomber. Tut.by est le principal média indépendant du pays et il avait largement couvert en textes et en images la contestation, mais aussi la répression qui a suivi. D’autres médias ont également été visés par les autorités.

La semaine dernière encore, deux journalistes qui voulaient couvrir le procès d’un opposant avaient été arrêtés et ont subi des mauvais traitements en détention, selon l’association biélorusse des journalistes. Une journaliste de Tut.by a, elle, été condamnée à quinze jours de prison, lundi, pour avoir « participé à un événement de masse non autorisé ».

En février, Daria Tchoultsova et Katerina Bakhvalova, de la chaîne d’opposition Belsat, basée en Pologne, ont été condamnées à deux ans de prison, accusées d’avoir fomenté des troubles en couvrant le mouvement de contestation de 2020.

La plupart des journalistes travaillant pour les médias étrangers se sont, eux, vu retirer leurs accréditations, les privant de facto de la possibilité de travailler légalement. Les autorités biélorusses ont interdit la diffusion dans le pays de la chaîne télévisée européenne Euronews, une mesure de censure, selon des voix critiques du régime.

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Le Monde avec AFP

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