le prince Charles, une guérison rapide qui n’a rien d’exceptionnelle

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Le prince Charles s’est exprimé dans une vidéo, à l’occasion de sa sortie de quarantaine, une semaine après avoir souffert d’une forme légère du Covid-19.
Le prince Charles s’est exprimé dans une vidéo, à l’occasion de sa sortie de quarantaine, une semaine après avoir souffert d’une forme légère du Covid-19. AP

Le prince Charles, qui avait été atteint par le Covid-19, a annoncé le 1er avril qu’il était sorti d’affaire, dans une vidéo d’encouragement à l’adresse de ses compatriotes. Et certains y voient le signe que quelque chose cloche.

Une publication Facebook partagée plusieurs centaines de milliers de fois se demande ainsi si la guérison « en une seule petite semaine » de l’héritier de la famille royale britannique ne cacherait pas quelque chose, comme l’existence d’un vaccin qui ne serait pas connu de l’opinion publique.

Ce que dit la publication

Celle-ci s’interroge sur le délai de guérison du prince de Galles, qu’elle juge suspect et qu’elle considère comme le signe d’une possible manipulation de l’opinion publique :

« Agé de 71 ans, le prince Charles est guéri du Covid-19 en une seule petite semaine et pas en deux ni en trois. Soit qu’il a une immunité extraordinaire et supérieure à la normale, soit que le vaccin existe déjà. »

Pourquoi la publication est mal renseignée

Pour commencer, cette publication Facebook confond vaccin et remède : si un vaccin existait, il n’aurait pas guéri le prince Charles, mais l’aurait empêché de contracter la maladie.

On ignore quel est son état de santé exact. Dans sa vidéo, ce dernier se dit « de l’autre côté de la maladie », sans préciser s’il parle de guérison ou de convalescence. Son entourage communique avant tout sur une sortie de quarantaine personnelle avec l’aval de son médecin, comme le signale CNN. Il continue d’observer les mesures générales de distanciation sociale et d’isolement.

On peut toutefois comprendre l’étonnement des internautes français : il ne s’est écoulé qu’une semaine entre l’annonce, le 25 mars, que le prince de Galles avait été testé positif au Covid-19, et sa sortie de quarantaine, le 1er avril, alors que les autorités tricolores recommandent quatorze jours d’isolement. Au Royaume-Uni toutefois, les recommandations sanitaires du gouvernement sont plus laxistes, et le résident de Clarence House les a scrupuleusement respectées :

« Si vous vivez seul et avez des symptômes de la maladie du coronavirus (Covid-19), mais modérés, restez à la maison pendant sept jours à partir du début de vos symptômes. »

Or, en dépit de son âge, l’héritier de la couronne britannique ne souffrait pas d’une forme grave de la maladie. Il présentait depuis le début des « symptômes modérés » et était « pour le reste en bonne santé », expliquait le quotidien The Guardian le 25 mars, citant Clarence House.

Un dépistage indu

C’est là l’autre source de confusion. Une étude chinoise publiée dans la revue médicale The Lancet évoque bien une maladie durant jusqu’à vingt jours, mais en se basant sur un ensemble de personnes hospitalisées pour une forme grave. Or dans la majorité des cas, les symptômes du Covid-19 dans leur forme légère disparaissent naturellement au bout d’une semaine. Dans ce cas-là, « on guérit comme l’on guérit d’un rhume. Notre système immunitaire se défend et on se rétablit spontanément en quelques jours », explique Astrid Vabret, chef du service de virologie au CHU de Caen (Calvados), interrogée par Le Parisien.

« Les patients ayant une infection respiratoire haute ou basse bénigne auront des symptômes qui dureront moins de quatorze jours (en règle générale de cinq à dix jours), corrobore pour BFMTV. com Henri Partouche, médecin généraliste, membre de la commission spécialisée des maladies infectieuses. Sauf la toux, qui peut persister plusieurs semaines. »

Au Royaume-Uni, de nombreux observateurs s’étaient insurgés, alors qu’il n’avait qu’une forme légère de la maladie, que le prince Charles ait pu profiter d’un test de dépistage. En effet, celui-ci est normalement réservé à « ceux qui présentent une forme grave susceptible de justifier une admission à l’hôpital » et de nombreux soignants en première ligne ne parviennent pas en bénéficier.

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