le président sortant, Joko Widodo, remporte les élections

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Son adversaire Prabowo Subianto, soutenu par les islamistes, conteste les résultats partiels et la victoire de celui qui incarne l’Indonésie de l’ouverture et de la diversité.

Par Bruno Philip Publié aujourd’hui à 10h38, mis à jour à 10h47

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Des partisans de Joko Widodo, à Djakarta, le 17 avril.
Des partisans de Joko Widodo, à Djakarta, le 17 avril. Dita Alangkara / AP

Le président Joko Widodo, qui incarne l’Indonésie de la tolérance et de la diversité dans un archipel travaillé par la montée en puissance des islamistes, a vraisemblablement remporté le scrutin du mercredi 17 avril. Mais son rival Prabowo Subianto, un ex-militaire soutenu par les islamo-conservateurs, conteste les résultats, tandis que son entourage accuse le pouvoir en place de « fraude organisée ».

Au vu des résultats encore partiels, le président sortant aurait cependant gagné entre 54 % et 55 % des suffrages alors que l’estimation des votes en faveur de son adversaire oscille entre 45 % et 46 %. Aucune information tangible n’est venue confirmer les accusations de fraude électorale de la part de celui qui se donne étrangement, contre toute logique, des allures de mauvais perdant.

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Le porte-parole de Prabowo Subianto a annoncé dès mercredi soir que ce dernier allait déposer un recours devant la Cour constitutionnelle, comme il l’avait déjà fait lors du scrutin précédent : en 2014, après avoir perdu une première fois face au même Joko Widodo, le candidat malheureux avait également contesté sa défaite. La Cour avait rejeté sa plainte.

Selon les responsables des instituts qui ont opéré un premier décompte des voix dans 2 000 bureaux de vote des 34 provinces du pays, la marge d’erreur de ce type de décompte rapide n’excède pas 1 %. Les résultats officiels ne seront pas annoncés avant environ un mois, quand tous les bulletins des 810 329 bureaux de vote d’un archipel qui s’étire sur 4 800 km d’ouest en est auront été dépouillés.

Pour la première fois dans la courte histoire démocratique du pays, quelque 190 millions d’électeurs étaient convoqués aux urnes afin de renouveler simultanément les membres de la Chambre des députés, du Sénat, des gouvernorats provinciaux et des conseils municipaux. Le tout représentait une vingtaine de milliers de mandats pour lesquels se présentaient 245 000 candidats.

L’organisation d’un tel scrutin n’était pas le moindre des défis : l’archipel comprend 17 000 îles et, compte tenu d’une réalité géographique tourmentée, les bulletins de vote ont dû être transportés par des moyens de locomotion aussi divers que des bateaux, des avions, des motos, des chevaux ou des éléphants.

Les observateurs estimaient que l’abstention aurait pu être élevée alors qu’un certain nombre d’électeurs, notamment dans les milieux libéraux des grandes villes, plutôt enclins à voter pour le président sortant, avaient exprimé un certain désenchantement à l’égard de celui que tout le monde désigne ici de son surnom « Jokowi ». Certains lui ont reproché d’être l’homme du compromis permanent, n’hésitant pas, par exemple, à choisir comme colistier au poste de vice-président un ouléma – théologien – conservateur dans le but de se gagner les faveurs des dévots musulmans.

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