Le président mexicain contraint de durcir sa politique migratoire

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Sous la pression américaine, Andres Manuel Lopez Obrador a dû opter pour un programme de réduction des flux de migrants

Par Publié aujourd’hui à 11h17

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Le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador (à gauche) aux côtés son homologue salvadorien, Nayib Bukele, pour la présentation de son « plan régional de développement pour la migration », à Tapachula, dans l’Etat du Chiapas, au Mexique, le 20 juin 2019.
Le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador (à gauche) aux côtés son homologue salvadorien, Nayib Bukele, pour la présentation de son « plan régional de développement pour la migration », à Tapachula, dans l’Etat du Chiapas, au Mexique, le 20 juin 2019. ALFREDO ESTRELLA / AFP

Pas de guerre commerciale avec les Etats-Unis », a martelé, jeudi 20 juin, le président mexicain, Andres Manuel Lopez Obrador (surnommé « AMLO »), qui a lancé son plan régional de développement pour la migration.

Ce plan, qui vise à créer des emplois pour freiner les flux de clandestins vers les Etats-Unis, reste le dernier volet humaniste d’une stratégie sévèrement infléchie sous la pression de Donald Trump. Contraint de changer son fusil d’épaule, le premier président de gauche de l’histoire récente du Mexique a troqué sa politique de main tendue aux sans-papiers contre un programme de contention des vagues migratoires.

S’attaquer aux causes des migrations,  « à la misère »

A Tapachula, principale ville frontalière avec le Guatemala, AMLO et son homologue salvadorien, Nayib Bukele, ont lancé leur programme commun de reforestation. Financé à hauteur de 30 millions de dollars (26 millions d’euros) par Mexico, ce projet prévoit la plantation de 50 000 hectares d’arbres au Salvador, créant 20 000 emplois. Au Mexique, cette même initiative devrait dépasser le million d’hectares et générer plus de 400 000 emplois d’ici à la fin de l’année.

C’est l’un des projets phares d’un plan d’investissements productifs, éner­gétiques, écologiques et sociaux, qu’AMLO souhaite étendre au Honduras et au Guatemala. Deux pays qui forment avec le Salvador la région d’origine de la plupart des migrants illégaux en route vers les Etats-Unis. « Il faut s’attaquer à la misère et à l’insécurité (…) pour que la migration soit une option et non plus une obligation », a répété le président mexicain.

Cette politique était la pièce maîtresse de la nouvelle stratégie migratoire, promise par AMLO, à son entrée en fonction en décembre 2018.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Le style « AMLO » révolutionne la présidence mexicaine

Mais l’arrestation, en mai, de 144 000 clandestins par les autorités américaines, soit 32 % de plus en un mois, a changé la donne. M. Trump a menacé d’imposer de lourdes taxes douanières sur les exportations du Mexique si le pays ne réduisait pas ces flux records de migrants. Après d’âpres négociations, un accord entre Mexico et Washington a été arraché, le 7 juin. « Nous avons évité des taxes dévastatrices », s’est félicité, jeudi, AMLO, à la tête d’un pays dont 80 % des exportations sont destinées aux Etats-Unis.

En échange, le président a accepté de déployer 6 000 hommes de la nouvelle garde nationale près de la frontière avec le Guatemala. De quoi accentuer les contrôles et autres arrestations migratoires, alors que les expulsions, par les autorités mexicaines, de clandestins, notamment honduriens et guatémaltèques, sont passées de 5 717, en décembre 2018, à 15 654, en mai 2019. Dix-neuf pays de la ­région se sont dit intéressés par le plan d’AMLO de s’attaquer aux causes de la migration en Amérique centrale.

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