Le président israélien cherche à sortir d’une impasse

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Reouven Rivlin, qui a réuni, lundi, Benyamin Nétanyahou et son principal rival Benny Gantz, plaide pour un gouvernement d’union.

Par Publié aujourd’hui à 06h09

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Reouven Rivlin, Benyamin Nétanyahou et Benny Gantz au mont Herzl à Jérusalem, le 19 septembre.
Reouven Rivlin, Benyamin Nétanyahou et Benny Gantz au mont Herzl à Jérusalem, le 19 septembre. YONATAN SINDEL / AFP

Sur la photographie que leur a imposée le président israélien Reouven Rivlin, lundi 23 septembre dans sa résidence, le premier ministre sortant, Benyamin Nétanyahou, et son principal rival, Benny Gantz, scellent une poignée de main distante et sans force. Ils ne se regardent pas. Ils n’ont pour l’heure rien ou presque à se dire.

En les réunissant, le président scellait des consultations engagées dimanche avec les futurs parlementaires, fraîchement élus le 17 septembre. M. Rivlin doit désigner celui parmi eux qui a le plus de chances de former une coalition de gouvernement. Il pourrait s’exprimer dès mercredi soir, après avoir réuni une nouvelle fois les deux chefs de partis.

Le président, héritier du Likoud d’avant M. Nétanyahou – les deux hommes n’ont que mépris l’un pour l’autre –, cherche à sortir d’une impasse : aucune majorité ne s’impose. Il plaide donc pour un gouvernement d’union. « Le peuple d’Israël veut un gouvernement stable », a-t-il affirmé dimanche aux représentants du mouvement Bleu Blanc de M. Gantz, arrivé en tête des législatives avec 33 sièges sur 120. « Un gouvernement stable ne peut pas se former sans les deux plus grands partis », précisait-il.

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Gagner du temps

Les deux candidats abondent en son sens : ils veulent eux aussi un gouvernement d’union, mais lequel ? Les idées qu’ils s’en font sont mutuellement exclusives. M. Gantz a promis, en campagne, de ne pas siéger aux côtés de M. Nétanyahou, si celui-ci finit par être inculpé pour des faits de corruption. Le procureur général du pays l’entendra début octobre et doit annoncer sa décision avant la fin de l’année.

M. Nétanyahou, quant à lui, fait bloc avec ses alliés ultraorthodoxes et de la droite messianique (55 sièges au total). Il laisse planer la menace d’un troisième scrutin, après l’échec de celui d’avril, qui n’avait déjà dégagé aucune majorité. Le premier ministre serait heureux de laisser à M. Gantz l’opportunité de former le premier une coalition, s’estimant assuré qu’il échouera au terme des vingt-huit jours qui lui seront alloués. Il tient serré autour de lui le Likoud, qui tangue violemment. Mais sa base est fidèle à « Bibi ». Le parti n’a connu après tout que cinq chefs depuis la fondation de l’Etat d’Israël, en 1948. Il ne les a jamais lâchés qu’une fois épuisés.

M. Nétanyahou cherche à gagner du temps, pour ramener dans son giron son ancien allié, Avidgor Lieberman (8 sièges). Ce nationaliste laïc a refusé dimanche de recommander un nom au président. Il se marginalise en campant sur son vœu d’un gouvernement d’union, encore un, qui exclurait le premier ministre sortant ainsi que les partis ultraorthodoxes et arabes. Les uns sont des « rivaux », les autres des « ennemis », a-t-il tranché.

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