Le premier rapport sexuel d’une Américaine sur seize serait non consenti

0
205

[ad_1]

Selon une étude américaine, ces femmes disent avoir subi une ou plusieurs formes de contrainte. Tous les groupes ethniques et sociaux sont concernés.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 19h18

Temps de Lecture 2 min.

Une Américaine sur seize n’était pas consentante lors de son premier rapport sexuel, selon une étude qui souligne les effets négatifs à long terme de ce « traumatisme » sur leur santé. S’il n’est pas consenti, le rapport sexuel, qui implique une pénétration ou non, peut donc s’apparenter à un viol dans un cas et une agression sexuelle dans un autre.

Aux Etats-Unis, « le mouvement #metoo a révélé à quel point les femmes sont souvent victimes de violences sexuelles, mais aucune étude récente n’avait évalué la prévalence de la contrainte lors du premier rapport sexuel et son impact en termes de santé », écrivent les chercheurs en guise d’introduction.

Publiée lundi 16 septembre dans une revue de l’Association américaine de médecine (JAMA Internal médecine), leur étude s’appuie sur un échantillon de plus de 13 000 femmes âgées de 18 à 44 ans, interrogées dans le cadre d’une enquête des centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC), réalisée entre 2011 et 2017.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Dans le sillage du mouvement #metoo, plusieurs procès pour agressions sexuelles attendus à l’automne aux Etats-Unis

Environ 6,5 % d’entre elles ont répondu ne pas avoir été consentantes lors de leur premier rapport sexuel, ce qui extrapolé à la population des Etats-Unis correspond à plus de 3,3 millions de femmes de cette tranche d’âge, relèvent les auteurs. Soit une femme sur seize.

Plus les femmes sont jeunes, plus elles sont exposées

Ces femmes disent avoir subi une ou plusieurs formes de contrainte : 56,4 % ont fait l’objet de pressions verbales, 46,3 % ont été maintenues contre leur gré, 25,1 % ont été victimes de violences, 22 % ont été forcées de boire ou de se droguer, 16 % étaient sous la menace d’une rupture.

Tous les groupes ethniques et sociaux sont concernés, avec un risque plus élevé pour les femmes noires, nées en dehors des Etats-Unis, pauvres et moins éduquées. La principale différence avec les femmes consentantes lors de leur premier rapport sexuel est liée à l’âge : en moyenne, les femmes non consentantes avaient un peu plus de 15 ans, contre 17 pour les consentantes, et l’homme était beaucoup plus âgé : 27 ans contre 21.

« Ces initiations sexuelles forcées semblent liées à plusieurs problèmes de santé », relèvent les auteurs de l’étude. Les femmes ayant été contraintes lors de leur premier rapport sexuel semblent plus susceptibles d’avoir une grossesse non désirée que les femmes consentantes, avortent davantage, souffrent plus d’endométrioses, de maladie pelvienne inflammatoire et de problèmes d’ovulation ou lors des règles.

Leur santé générale est également plus mauvaise, avec davantage de consommation de drogues ou de problèmes mentaux, relèvent les auteurs de l’étude, en plaidant pour renforcer les politiques publiques de lutte contre les violences sexuelles. Le terme « viol » n’est jamais employé dans l’étude, même si des situations qui y sont abordées semblent correspondre à cette définition pénale.

Lire aussi « Chez les hommes, c’est que de la mécanique » : attention aux stéréotypes !

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: