Le port de Foujeyra, base arrière du pétrole émirati

0
163

[ad_1]

L’émirat où a eu lieu l’attaque contre des navires saoudiens permet d’éviter le détroit d’Ormuz face à la menace iranienne.

Par Publié aujourd’hui à 11h36, mis à jour à 12h49

Temps de Lecture 6 min.

Article réservé aux abonnés

Un membre des équipes techniques du port de Foujeyra, aux Emirats arabes unis, le 13 mai 2019.
Un membre des équipes techniques du port de Foujeyra, aux Emirats arabes unis, le 13 mai 2019. SATISH KUMAR / REUTERS

La grande tour crénelée du vieux fort de Foujeyra offre un panorama à 360 degrés sur cette monarchie méconnue de la péninsule Arabique, membre des Emirats arabes unis (EAU). A l’ouest, la masse imposante des monts Hajar, chaîne basaltique, qui sépare Foujeyra de Dubaï et Abou Dhabi, les deux locomotives de la fédération, constitués en tout de sept principautés. Au nord et au sud, un entrelacs de palmeraies, de villas, de gratte-ciel et d’immeubles de taille plus modeste. A l’est, enfin, les installations portuaires, les eaux de la mer d’Oman et, tout au fond, posés sur la ligne d’horizon comme des pièces de Lego, un chapelet de navires au mouillage.

C’est là que le 12 mai, quatre bateaux, dont deux supertankers saoudiens, ont été attaqués, dans des circonstances qui demeurent obscures. Qualifiée de sabotage par les dirigeants émiratis, cette opération, qui n’a causé ni blessés ni fuite d’hydrocarbure, a subitement accru la tension dans le golfe Arabo-Persique. D’autant que quarante-huit heures plus tard, les houthistes, la rébellion pro-iranienne yéménite, menaient une attaque aux drones contre un oléoduc saoudien.

Lire aussi Des attaques de drone revendiquées par les rebelles houthistes visent des installations pétrolières saoudiennes

Démenti iranien

Faute de preuve, Riyad et Abou Dhabi se sont abstenus d’imputer l’incident de Foujeyra à l’Iran, leur adversaire numéro un dans la région, qui a démenti de son côté toute responsabilité. Mais les médias du camp prosaoudien ont bien fait comprendre vers où les soupçons de ces deux Etats se portaient, encouragés en cela par la rhétorique incendiaire de Donald Trump. Le président des Etats-Unis, arguant d’un risque croissant d’attaque iranienne contre les intérêts américains dans le Golfe, a déployé des renforts dans cette région. Lundi 20 mai, l’hôte de la Maison Blanche a déclaré que si Téhéran « [voulait] se battre, ce [serait] la fin de l’Iran ».

Article réservé à nos abonnés Lire aussi La ligne dure des Etats-Unis aggrave les tensions dans le golfe Persique

Dans les rues de Foujeyra, peuplé de 240 000 habitants, dont un tiers d’Emiratis, cette tension est invisible. Les prémices de la fournaise estivale et l’engourdissement propre au mois du ramadan accentuent l’aspect naturellement indolent de cet émirat de poche, beaucoup moins sophistiqué et riche que Dubaï et Abou Dhabi. Au pied du fort, un petit musée et des vestiges de maisonnettes en boue séchée rappellent au visiteur que l’électricité n’est pas arrivée à Foujeyra avant le début des années 1970.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: