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Ralentissement en Chine, mobilisation en Corée, vigilance en France… Le nombre de cas de nouveau coronavirus dans le monde s’élevait, mardi 3 mars au matin, à 90 914, dont 3 116 morts, dans 76 pays et territoires, selon un bilan établi par l’Agence France-Presse (AFP) à partir de sources officielles, soit une augmentation de 763 contaminations et 38 décès par rapport à la veille à 18 heures.
La Chine (sans les territoires de Hong Kong et Macao), où l’épidémie s’est déclarée fin décembre 2019, comptait 80 151 cas, dont 2 943 décès. Les pays les plus touchés après la Chine restent la Corée du Sud, l’Italie, et le Japon. Mardi, l’Iran a annoncé 11 nouveaux morts, portant à 77 le nombre de personnes décédées de la maladie dans le pays.
Si l’épidémie semble faiblir en Chine, où le dernier pointage quotidien des nouveaux cas de contamination (125) a été le plus faible depuis le 21 janvier, la propagation du virus continue en Iran, en Italie, en Corée du Sud, en France, aux Etats-Unis… L’Arabie saoudite, qui était jusque-là le seul pays du Golfe à n’avoir annoncé aucun cas sur son sol, a signalé lundi un premier cas de coronavirus. Le Maroc et la Lettonie ont eux aussi annoncé le diagnostic de premiers cas sur leur territoire. « Nous sommes en terre inconnue », a déclaré lundi le patron de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus.
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193 cas confirmés en france
La France comptait 193 cas de contamination mardi matin, dont trois mortels. Une centaine de personnes sont encore hospitalisées, la plupart pour être isolées afin de ne pas contaminer d’autres personnes, mais une dizaine de patients sont en réanimation ou soins intensifs, a indiqué le ministre de la santé, Olivier Veran, mardi matin.
Mardi, un premier cas a été détecté dans le Gard. Le patient, domicilié à proximité d’Alès et âgé de 70 ans, qui a séjourné récemment dans l’Est de la France, est pris en charge par le CHU de Nîmes. « Son état de santé ne présente pas de signe de gravité », indique dans un communiqué l’Agence régionale de santé (ARS) Occitanie, précisant que des investigations sont en cours pour identifier les personnes qui auraient été en contact avec lui.
Un autre cas a été identifié à Marseille, le premier dans les Bouches-du-Rhône. Il s’agit d’une patiente prise en charge à l’Institut hospitalo-universitaire de Marseille, a annoncé mardi l’ARS Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Face à « une menace épidémique qui se rapproche », Olivier Veran a assuré sur BFM TV que « l’hôpital français [était] prêt, la médecine de ville [était] prête ». « Nous faisons en sorte de fournir tout le matériel nécessaire aux hôpitaux et aux professionnels de santé de ville », a poursuivi le ministre. Le gouvernement a décidé de débloquer 260 millions d’euros pour les hôpitaux afin de faire face à une éventuelle épidémie de coronavirus sur le territoire.
Dix millions de masques pour les professionnels de santé ont été déstockés et répartis dans toutes les pharmacies de France, a également annoncé M. Véran, selon qui 15 à 20 autres millions arriveront « à mesure que les besoins se font sentir ». Ces dix millions s’ajoutent à « cinq millions de masques chirurgicaux » déjà distribués « dans les agences régionales de santé et auprès des établissements de santé et des Ehpad pour les personnes âgées », selon le ministre.
S’agissant des prix des masques et des gels hydroalcooliques, le ministre de l’économie Bruno Le Maire a fait savoir mardi que la direction générale de la répression des fraudes allait enquêter sur les fortes augmentations des prix de vente, alors que des doublements ou triplements de prix ont été constatés ces derniers jours. « Nous n’accepterons pas la moindre spéculation » sur l’épidémie de coronavirus, a déclaré M. Le Maire, précisant que le gouvernement pourrait encadrer le prix de vente des masques si des irrégularités étaient constatées.
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Une centaine d’écoles fermées
Une « bonne centaine » d’écoles, collèges et lycées sont fermées en France, essentiellement dans l’Oise et le Morbihan, principaux foyers du nouveau coronavirus dans le pays, a indiqué mardi le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, qui a évoqué le chiffre d’« environ 120 » établissements scolaires. Cela concerne « environ 35 000 élèves dans l’Oise », et « 9 000 dans le Morbihan ». Ces chiffres « évoluent vite ». Il est possible qu’il y ait d’autres foyers qui « apparaissent dans les jours qui viennent », a dit M. Blanquer. A Montreuil en Seine-Saint-Denis, l’autorité de santé et la préfecture ont aussi décidé de fermer une classe d’une vingtaine d’élèves pendant quatorze jours, après qu’une élève a été testée positive au virus. Le ministre a réfuté l’hypothèse d’une fermeture totale des écoles françaises.
Coronavirus : en cas d’école fermée, des indemnités de la sécu pour les parents
Un décret relatif à l’épidémie de Covid-19 paru au Journal officiel le 1er février 2020 prévoit que l’Assurance-maladie n’applique pas de délai de carence afin de permettre le versement des indemnités journalières dès le premier jour de l’arrêt de travail et pour une durée maximale de vingt jours. Le texte précise que l’arrêt de travail doit être délivré par un médecin de l’agence régionale de santé (ARS) – la liste des médecins agréés est disponible sur le site de votre ARS régionale.
Ces indemnités journalières concernent les assurés faisant l’objet d’une mesure d’isolement, d’éviction ou de maintien à domicile et « dans l’impossibilité de travailler, même s’ils ne sont pas malades eux-mêmes », mais aussi les parents qui ne peuvent pas se rendre au travail car leur enfant fait l’objet d’une mesure d’isolement.
Afin de limiter la propagation de l’épidémie, ces conditions dérogatoires ont été mises en œuvre pendant 2 mois à compter du 2 février.
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Emmanuel Macron au centre de crise
Le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, devait se rendre mardi après-midi au centre opérationnel du ministère de la santé qui coordonne la gestion de la crise du coronavirus, le Centre opérationnel de régulation et de réponse aux urgences sanitaires et sociales, pour apporter « son soutien et sa gratitude » au personnel, selon l’Elysée. La présidence avait annoncé lundi que l’agenda de M. Macron serait modifié cette semaine, avec le report de deux déplacements, pour lui permettre de « se concentrer pleinement sur la gestion de la crise » et d’« effectuer plusieurs déplacements à la rencontre des personnels hospitaliers, de la population et des autorités sanitaires ».
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Le G7 s’alarme pour l’économie mondiale
Les banquiers centraux et ministres des finances du G7 devaient s’entretenir au téléphone mardi à la mi-journée pour coordonner leur action face à l’impact du nouveau coronavirus, qui menace de freiner brutalement l’économie mondiale, déjà affaiblie par la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine. Selon l’OCDE, la croissance mondiale ne devrait pas dépasser 2,4 % cette année, et l’économie planétaire pourrait même connaître une récession au premier trimestre à cause de l’épidémie. En novembre, l’OCDE estimait encore à 2,9% la hausse du produit intérieur brut (PIB) mondial cette année, un niveau qui était déjà le plus faible depuis la crise financière de 2008-2009. Une épidémie plus durable et étendue diviserait par deux la croissance mondiale cette année, qui pourrait alors tomber à 1,4%, avertit l’organisation.
La semaine dernière, la Bourse de New York a connu sa pire semaine depuis la crise financière de 2008. Mais Wall Street a connu lundi un rebond spectaculaire, les investisseurs espérant que les autorités monétaires des grands pays mettront au point une réponse coordonnée pour atténuer l’impact économique du nouveau coronavirus. Dans la foulée, les places boursières chinoises ont clôturé mardi dans le vert, tandis qu’en Europe, la Bourse de Milan gagnait 3 % à l’ouverture après plusieurs séances en berne et que Paris prenait 1,96 %.
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En Corée du Sud, la « guerre » au virus
Le président sud-coréen Moon Jae-in a déclaré mardi la « guerre » au coronavirus et placé des agences gouvernementales en état d’alerte permanent, alors que le nombre total de cas de la maladie avoisine désormais les 5 000. M. Moon a annoncé que son gouvernement injecterait plus de 30 000 milliards de wons (22,5 milliards d’euros) pour aider l’économie à faire face à cette « grave » situation. La Corée du Sud enregistre depuis une dizaine de jours une flambée de nouveaux cas, ce qui a conduit à l’annulation ou au report de multiples événements culturels et sportifs, alors que les vacances ont été prolongées de trois semaines dans les écoles et les crèches. Mardi, 477 nouveaux cas ont été annoncés dans le pays, ce qui porte le total à 4 812, dont 28 morts.
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En Suisse, l’armée confinée
L’armée suisse a annoncé mardi sa décision de ne pas laisser sortir ses soldats des installations militaires, après avoir enregistré son premier cas de coronavirus. Un militaire qui s’était rendu à Milan a été testé positif lundi. L’armée a placé en quarantaine les militaires ayant été en contact avec lui. Elle a également limité le rayon de déplacement des troupes en service dans le pays. Les troupes peuvent encore sortir des bâtiments militaires mais ne peuvent plus quitter, sauf nécessité, le périmètre englobant l’ensemble des installations militaires. Depuis le premier cas en Suisse détecté le 25 février, l’épidémie a fait au moins une trentaine de cas dans le pays.
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