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Pour la première fois depuis plus de quarante ans, la Chine a vu au premier trimestre 2020 son économie effectuer un grand bond en arrière. Le produit intérieur brut (PIB) a officiellement plongé de 6,8 %, comparé au premier trimestre de 2019, selon les données publiées, vendredi 17 avril, par le Bureau national de la statistique.
Ce chiffre est historique. Même pendant la crise financière de 2008 qui a frappé l’Occident, la Chine n’avait pas connu de récession. A l’époque, grâce à son gigantesque plan de relance équivalent à 13 % de son PIB, elle avait même été l’une des principales locomotives de la reprise mondiale. Cette fois, que cela soit fondé ou non, une bonne partie des Occidentaux l’accusent au contraire d’être à l’origine de la pandémie et donc de cette crise mondiale, la plus grave depuis les années 1930. Survenue en pleine guerre commerciale avec les Etats-Unis, cette crise pourrait être celle de trop.
Stratégique de relocalisation de l’industrie
Plus discrètement que Donald Trump mais de manière plus structurée, Shinzo Abe, le premier ministre japonais, mène depuis début mars avec le patronat nippon une véritable réflexion stratégique de relocalisation de l’industrie qui inquiète, dit-on, au plus haut point les dirigeants chinois. Pointé du doigt à l’extérieur, le Parti communiste va être également sur la défensive à l’intérieur. Il ne devrait pas atteindre l’objectif qu’il s’était fixé en 2012 : doubler le revenu par habitant entre 2010 et 2020. Il faudrait pour cela que la croissance atteigne environ 6 % cette année. Nul n’y croit.
Autre conséquence : il n’est pas certain non plus que la Chine parvienne à mettre un terme cette année à la grande pauvreté, comme le président, Xi Jinping, s’y était engagé. Alors que des millions de diplômés vont rentrer sur le marché du travail dans les mois à venir, la situation de l’emploi est inquiétante. Une étude publiée jeudi par l’université de Pékin montre qu’au premier trimestre les offres d’emploi ont baissé de 27 % comparé à 2019 qui n’était déjà pas une année exceptionnelle.
Cette baisse atteint environ 33 % dans les PME, d’habitude le secteur le plus dynamique – et 10 % dans les entreprises de plus de 1 000 salariés. Même les entreprises publiques ont réduit leurs recrutements de 20 %. Seule raison d’espérer : cette baisse était de 32 % fin février mais elle s’est ralentie en mars. Les chiffres du chômage constituent une véritable boîte noire en Chine mais la « stabilité sociale » constituant la pierre angulaire du régime, le pouvoir observe le marché de l’emploi comme le lait sur le feu.
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