Le pétrole retombe sous les 60 dollars

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La hausse des cours qui avait suivi l’attaque contre les infrastructures pétrolières saoudiennes, le 14 septembre, a été totalement effacée.

Par Publié aujourd’hui à 07h39, mis à jour à 07h49

Temps de Lecture 2 min.

Le site Aramco de Khurais, dans l’est de l’Arabie saoudite, le 20 septembre.
Le site Aramco de Khurais, dans l’est de l’Arabie saoudite, le 20 septembre. Hamad I Mohammed

Comme s’il ne s’était rien passé. Trois semaines après l’attaque contre les installations pétrolières saoudiennes du 14 septembre, le baril de brent est revenu, début octobre, à son prix d’avant la crise. Vendredi 4 octobre, il a même clos à 58,44 dollars, soit un niveau bien inférieur à celui qu’il connaissait avant l’attaque contre le site d’Abaïq et le champ pétrolier de Khurais, dans l’est du pays.

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Les Saoudiens agitaient depuis plusieurs mois un scénario catastrophe : si le conflit avec l’Iran se durcissait, les prix passeraient au-delà des 100 dollars le baril, provoquant un choc pétrolier mondial.

Il faut dire que l’attaque était d’une ampleur inégalée : elle a frappé le cœur de la machine pétrolière saoudienne, retirant du marché une capacité de production de 5,7 millions de barils par jour. Lundi 16 septembre, le marché s’est envolé, gagnant près de 20 % et faisant monter le baril à plus de 71 dollars. Et puis, en quelques jours, les cours se sont rétablis et ont retrouvé un niveau autour de 60 dollars.

Comment le marché pétrolier a-t-il résisté à la perte rapide de 5 % de la production mondiale ? D’abord, la compagnie pétrolière saoudienne Aramco a rétabli la quasi-totalité de sa production plus rapidement que ne l’envisageaient les analystes. Les stocks dont elle dispose, à plusieurs endroits de la planète, lui ont permis de ne pas interrompre les livraisons à ses clients.

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Risque de déclin de la demande

Surtout, les tradeurs semblent davantage préoccupés par la guerre commerciale entre Washington et Pékin et les craintes de récession mondiale, que par la possibilité d’une guerre dans le golfe Arabo-Persique. Le directeur de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), Fatih Birol, a répété à plusieurs reprises, ces derniers jours, que les prévisions de la demande pourraient être revues à la baisse. En cause : le risque d’un déclin sérieux de la demande en Chine, qui porte à elle seule une grande part du marché pétrolier mondial.

Enfin, la production américaine continue de croître. Malgré des signes de ralentissement, les Etats-Unis assoient chaque jour un peu plus leur position de premier producteur mondial, avec plus de 12 millions de barils par jour. Autrement dit : l’offre de pétrole reste abondante, alors que la demande ne progresse plus au même rythme.

L’apparente tranquillité du marché pétrolier cache en réalité une tendance forte. Si les tensions dans le Golfe venaient à se calmer, les prix pourraient continuer à chuter, et descendre au-dessous des 50 dollars.

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Il y a quelques années, toute interruption de production dans le Golfe provoquait des turbulences importantes sur le marché. Désormais, les tradeurs misent sur le fait qu’il ne s’agit que de désagréments passagers. « Beaucoup estiment que l’attaque du 14 septembre est le point maximal que peut atteindre l’Iran en termes de perturbation de la production, analyse Helima Croft, de la banque d’investissement RBC Capital Markets. Je ne partage pas cet excès d’optimisme. Nous allons probablement assister à une escalade, qui peut entraîner une sortie de route. »

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