le Pérou englué dans la crise due au coronavirus

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Le service des urgences de l’hôpital Guillermo Almenara, à Lima, vendredi 22 mai 2020.
Le service des urgences de l’hôpital Guillermo Almenara, à Lima, vendredi 22 mai 2020. Rodrigo Abd / AP

Dans une région du monde en passe de devenir le nouvel épicentre mondial du virus, a averti l’Organisation mondiale de la santé (OMS), avec plus de 500 000 cas diagnostiqués, le Pérou est devenu le pays le plus touché derrière le géant brésilien en Amérique du Sud. Et ce, malgré neuf semaines de quarantaine et des mesures drastiques prises dès le 15 mars – une date où le pays comptait moins d’une centaine de cas et aucun mort. « Nous vivons une situation dramatique, certains hôpitaux d’Amazonie ou du nord du Pérou se sont totalement effondrés. Il manque de l’oxygène, des lits, des médecins… », alerte Ciro Maguiña Vargas, médecin infectiologue de l’université Cayetano-Heredia de Lima et vice-président du Collège médical du Pérou.

Les derniers chiffres officiels sont alarmants. Le nombre de malades du Covid-19 a passé la barre des 100 000, pour une population de 32 millions d’habitants. On compte à ce jour plus de 3 200 morts. Quelque 7 545 patients sont hospitalisés, dont 901 en soins intensifs. Selon plusieurs sources, le décompte officiel des décès ne serait que la pointe de l’iceberg : les chiffres devraient être multipliés par trois, quatre, voire neuf selon les régions.

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D’après les spécialistes sanitaires, le pic de la pandémie pourrait être atteint ces prochains jours selon les régions. Le sud du pays a été pour le moment relativement épargné contrairement au nord et à la région amazonienne, où le système de soins est au bord de la rupture. Près de 83 % des cas se concentrent dans à peine cinq régions, dont Lima, la capitale. Face à cette situation inquiétante, le chef de l’Etat, Martin Vizcarra, vient de prolonger, vendredi 22 mai, l’état d’urgence dans tout le pays jusqu’au 30 juin.

Mesures drastiques

Mais comment expliquer un tableau si sombre quand le président péruvien, contrairement à son homologue brésilien Jair Bolsonaro, a pris l’épidémie au sérieux et adopté des mesures drastiques saluées par la communauté médicale ? Le pays a fermé dès la mi-mars ses frontières terrestres, interdit les transports interprovinciaux et imposé un confinement strict. Un couvre-feu est même entré en vigueur tous les jours dès 18 heures et le port du masque a été rendu obligatoire.

Dans un premier temps, l’effort a semblé payant. Entre les mois de mars et d’avril, la courbe des contagions et des morts n’augmente que faiblement. Et puis, à partir de la mi-avril, les chiffres soudainement s’emballent.

Outre l’augmentation massive des tests qui en fait un des pays qui contrôlent le plus, la hausse brutale de la pandémie tient à plusieurs facteurs. « Les Péruviens ont tenu quatre semaines [de confinement], mais dans un pays où 70 % de la population vit du travail informel, les gens ont été obligés de sortir pour ne pas mourir de faim », explique Ciro Maguiña Vargas.

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