le Parti du peuple danois impose ses vues mais perd des voix

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Le parti de droite nationaliste a connu un revers aux élections européennes, quelques jours avant les législatives du 5 juin.

Par Publié aujourd’hui à 11h15, mis à jour à 11h16

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Kristian Thulesen Dahl, le dirigeant du Parti du peuple danois, à Copenhague, en juin 2015.
Kristian Thulesen Dahl, le dirigeant du Parti du peuple danois, à Copenhague, en juin 2015. KELD NAVNTOFT / AFP

Vingt-quatre ans après sa création, le Parti du peuple danois (Dansk Folkeparti, DF) a atteint tous ses objectifs. Non seulement la formation de droite souverainiste a réussi son processus de normalisation, incarnée par l’élection de sa fondatrice, Pia Kjaersgaard, à la présidence du Parlement danois en 2015. Mais le parti a transformé la politique et le débat public au Danemark, déplaçant toujours plus loin vers la droite les limites de ce qu’il est possible et de dire et de faire dans le royaume scandinave en matière d’immigration et d’intégration.

Pourtant, et c’est le paradoxe : DF ne séduit plus. Seuls 10 % des électeurs ont voté pour sa liste européenne le 26 mai, contre 26 % en 2014. Avant les législatives du 5 juin, les sondages ne sont guère plus généreux. Pia Kjaersgaard a beau invoquer l’échec du Brexit et vitupérer contre les « cinglés du climat », pour expliquer la défaite de son parti europhobe et climatosceptique, DF est aussi victime de son succès.

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Au Danemark, on évoque l’avant-2001 et l’après. Cette année-là, le Parti du peuple danois arrive en troisième position avec 12 % des voix. Il est né sur les ruines du très populiste Parti du progrès, dont le fondateur, Mogens Glistrup, a toujours refusé le jeu des alliances. « Pia Kjaersgaard, au contraire, veut faire de sa formation un acteur majeur, en obtenant de l’influence », observe l’expert en politique Kasper Moller Hansen.

A l’époque, les libéraux (Venstre) sont dans l’opposition depuis huit ans. Ils n’ont plus dirigé de gouvernement depuis 1975. Arrivé en tête aux législatives avec 31,2 % des voix devant les sociaux-démocrates (29,1 %), le chef de file du parti, Anders Fogh Rasmussen, reçoit le soutien de DF pour former un gouvernement minoritaire avec les conservateurs.

Pendant dix ans, puis de nouveau depuis 2015, le Parti du peuple danois va ainsi jouer les forces d’appoint au Parlement pour la droite libérale conservatrice. « Dans 95 % des cas, il vote avec le gouvernement, en échange de concessions », analyse Kasper Moller Hansen. Le vote du budget, chaque automne, donne lieu à un marchandage.

« Le doigt, la main, puis le bras »

DF remporte sa première victoire en 2002, avec l’adoption de la « règle des 24 ans ». Toujours en vigueur, ce dispositif n’autorise le mariage d’un Danois avec un étranger que si les deux conjoints ont plus de 24 ans et l’assortit d’une série de conditions drastiques. Lors d’un débat télévisé, début mai, le premier ministre libéral, Lars Lokke Rasmussen, a avoué que sa belle-fille américaine en avait été victime. Ne répondant pas aux critères de la loi, elle dû quitter le Danemark.

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