Le Parti démocrate se divise sur la critique d’Israël

0
248

[ad_1]

L’opposition s’est employée, toute la semaine, à masquer les dissensions provoquées par l’une de ses élues, accusée d’avoir tenu des propos à caractère antisémite.

Par Gilles Paris Publié aujourd’hui à 06h19

Temps de Lecture 3 min.

Article réservé aux abonnés

La démocrate Ilhan Omar le 8 mars à Washington.
La démocrate Ilhan Omar le 8 mars à Washington. J. SCOTT APPLEWHITE / AP

Le Parti démocrate avait espéré frapper les esprits avec l’adoption, vendredi 8 mars, par la Chambre des représentants, où il est majoritaire, d’un projet de loi visant à faciliter l’exercice du droit de vote et limitant le financement occulte des campagnes électorales. Il a dû au contraire s’employer toute la semaine à masquer les divisions provoquées par l’une de ses nouvelles élues, Ilhan Omar, accusée d’avoir tenu des propos à caractère antisémite.

La polémique a fait apparaître au grand jour un clivage sur le dossier israélien qui faisait l’objet au Congrès jusqu’à présent d’un très large consensus, comme en témoigne la très forte délégation qui assiste chaque année au rassemblement du puissant lobby pro-israélien, l’American Israel Public Affairs Committee.

Elle n’a pas « mesuré le poids de ses paroles »

Née en 1981 en Somalie, passée par un camp de réfugiés au Kenya après avoir fui un pays en perdition, Ilhan Omar est arrivée au Etats-Unis à l’âge de 11 ans. La jeune femme a fait partie de la vague féminine qui a déferlé sur la Chambre, en novembre 2018, deux ans après avoir été élue à l’Assemblée du Minnesota. Cet Etat du Midwest abrite en effet la plus large communauté somalienne des Etats-Unis. La représentante est l’une des deux premières musulmanes à siéger à la Chambre à Washington.

En février, Ilhan Omar a suscité une première fois le trouble en liant le soutien apporté par certains élus à Israël à leur espoir de récolter en retour des fonds de campagne. Après s’être excusée, elle a récidivé au début du mois en insinuant que des élus américains de confession juive plaçaient les intérêts d’Israël avant ceux des Etats-Unis. Une affirmation qui a suscité la vive irritation de certaines figures démocrates de la Chambre dont Eliot Engel, Nita Lowey et Jerrold Nadler, tous de confession juive et à la tête d’importantes commissions parlementaires.

Ilhan Omar n’a cessé d’assurer qu’elle entend dénoncer la politique israélienne et qu’elle ne défend en rien les thèses antisémites qui lient constamment la religion juive et le pouvoir de l’argent ou bien l’allégeance à Israël à laquelle sacrifieraient les personnes de cette confession. Certains élus démocrates, à commencer par la speaker (présidente) de la Chambre, Nancy Pelosi, lui ont accordé « le bénéfice du doute », estimant qu’elle n’avait pas « mesuré le poids de ses paroles ».

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: