Le Parti démocrate italien met le cap à gauche contre les populistes

0
270

[ad_1]

Nicola Zingaretti, opposé à la ligne libérale de l’ancien premier ministre Matteo Renzi, a largement remporté la primaire de son parti.

Par Olivier Bonnel Publié aujourd’hui à 10h38

Temps de Lecture 4 min.

Article réservé aux abonnés

Nicola Zingaretti à Rome, le 27 février.
Nicola Zingaretti à Rome, le 27 février. Giuseppe Lami / AP

Il n’aura pas fallu bien longtemps pour que prenne fin le suspense que pouvait réserver la confrontation à trois. A peine une heure après la fermeture des bureaux de vote, dimanche 3 mars au soir, la victoire de Nicola Zingaretti aux élections du Parti démocrate italien (PD, gauche) ne faisait plus aucun doute.

Avec plus de 65 % des voix, le président de la région Latium arrive très loin devant ses deux concurrents moins marqués à gauche, Maurizio Martina, qui avait brièvement assuré la direction du parti après la démission l’an dernier de Matteo Renzi, et Roberto Giachetti, ancien candidat malheureux à la mairie de Rome. Devant une forêt de caméras, depuis son quartier général dans le centre de la capitale, le nouvel homme fort de la gauche italienne a remercié « tous ceux qui, du Val d’Aoste à la Sicile, ont offert à l’Italie un grand rendez-vous de démocratie ».

L’affluence aux bureaux de vote pour ces primaires est en effet un succès populaire inattendu. Avant le scrutin, M. Zingaretti avait prudemment considéré qu’un million de votants serait déjà un succès, alors que le PD ne cessait de baisser dans les sondages. Mais avec plus de 1,7 million d’électeurs qui se sont déplacés, la formation de centre-gauche mobilise autant qu’aux primaires de 2017. Si le parti a été marginalisé sur la scène politique italienne, ses électeurs sont bien là et avaient besoin de le faire savoir.

Développer le mezzogiorno

Cette capacité de mobilisation est « un fait révolutionnaire pour la démocratie italienne en 2019, quand, avec 30 000 votes sur Internet, certains ouvrent le champagne », avait déclaré M. Zingaretti avant ces primaires, moquant ainsi la « démocratie directe » tant vantée par le Mouvement 5 étoiles (M5S).

Ces dernières semaines, les scores honorables du parti aux élections locales dans les Abruzzes et en Sardaigne laissaient penser à un frémissement, mais sans doute pas au niveau national. Samedi 2 mars, 200 000 personnes étaient descendues dans les rues de Milan pour protester contre le racisme, dénonçant la politique d’exclusion du ministre de l’intérieur, Matteo Salvini (Ligue, extrême droite). Une démonstration de force à laquelle s’était joint M. Zingaretti. Le maire de Milan, Beppe Sala, également membre du Parti démocrate, a d’ailleurs lié les deux évènements – manifestation et vote –, louant un « exemple de démocratie et de participation ».

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: