le Parlement tente de reprendre la main face à une Theresa May affaiblie

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Une semaine cruciale pour le Royaume-Uni – la sortie de l’Union européenne devait avoir lieu vendredi – s’ouvre sur des rumeurs de complots au sein du gouvernement pour écarter la première ministre.

Par Philippe Bernard Publié aujourd’hui à 06h18

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Une marionnette à l’effigie de la première ministre Theresa May lors de la manifestation europhile, à Londres, le 23 mars.
Une marionnette à l’effigie de la première ministre Theresa May lors de la manifestation europhile, à Londres, le 23 mars. TIM IRELAND / AP

Pour les Britanniques, la semaine qui s’ouvre devait être celle du départ de l’Union européenne. Dans chacun de ses innombrables discours, Theresa May s’est engagée à ce que le Brexit ait lieu le vendredi 29 mars, deux ans jour pour jour après qu’elle a déclenché la procédure de divorce, conformément à l’article 50 du traité de Lisbonne. Les partisans du Brexit avaient déjà baptisé le 29 mars « Independance Day ».

Or, jeudi 21 mars à Bruxelles, la première ministre a été contrainte de solliciter un report de cette date, faute d’avoir réussi à faire ratifier par le Parlement l’accord qu’elle a conclu en novembre avec l’UE. Au lieu du report au 30 juin qu’elle demandait, l’UE lui a accordé un sursis seulement jusqu’au 12 avril, et jusqu’au 22 mai si elle obtient enfin l’aval des députés, perspective de plus en plus incertaine. Devant cette impasse persistante, la semaine, au lieu d’être placée sous le signe du « départ de l’UE », s’ouvre sur les rumeurs de complots ministériels destinés à provoquer un autre départ, celui de Theresa May.

Ce n’est pas la première fois, loin de là, que la presse spécule sur sa mise à l’écart. Mais la récente succession de bévues et d’humiliations – discours hostile à l’encontre des députés qu’elle cherche à rallier, rebuffade à Bruxelles et manifestation hostile d’un million de personnes à Londres – ne fait que renforcer l’ambiance de fin de règne. « Je crains que ce soit terminé pour la première ministre, a déclaré George Freeman, un député conservateur europhile et ancien conseiller de Mme May. Nous avons besoin d’une nouvelle cheffe du gouvernement capable de nouer un dialogue avec l’opposition et de construire une coalition en vue d’un plan B. »

Appétits aiguisés

La proximité de la nouvelle date butoir du 12 avril fixée par l’UE aiguise les appétits. Deux journaux dominicaux ont rapporté que deux membres du gouvernement – l’europhile David Lindington, bras droit de Mme May, et l’eurosceptique Michael Gove, ministre de l’environnement – étaient prêts à supplanter la première ministre en arguant d’une situation d’urgence.

Les démentis catégoriques des intéressés sont loin d’avoir éteint les rumeurs de « coup d’Etat » contre Mme May et la presse soupèse les chances respectives des candidats à sa succession. M. Lidington a assuré que la première ministre faisait un « formidable travail ». « Si travailler auprès d’elle produit un effet, a-t-il rétorqué, c’est de vous guérir de la moindre ambition de vouloir être à sa place. »

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