le Parlement pas convaincu par Sylvie Goulard

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La candidate française au portefeuille du marché intérieur, gênée par l’affaire des emplois présumés fictifs du MoDem et par son poste de « consultante » pour l’institut Berggruen alors qu’elle siégeait à Strasbourg, n’a pas convaincu les eurodéputés.

Par Publié aujourd’hui à 03h55

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La candidate française au portefeuille du marché intérieur, Sylvie Goulard, lors de son audition au Parlement européen de Bruxelles, le 2 octobre.
La candidate française au portefeuille du marché intérieur, Sylvie Goulard, lors de son audition au Parlement européen de Bruxelles, le 2 octobre. VIRGINIA MAYO / AP

« Si vous voulez bien m’accorder votre confiance »… Plus de dix fois, Sylvie Goulard a répété cette phrase, mercredi 2 octobre, lors de son audition devant le Parlement européen. Las. A l’issue de son audition, les eurodéputés n’ont pas accédé à la demande de l’éphémère ministre des armées d’Emmanuel Macron, à laquelle la nouvelle présidente de la Commission Ursula von der Leyen souhaite confier le très conséquent portefeuille du marché intérieur, de la politique industrielle, de la défense et de l’espace.

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Pour l’instant, en tout cas. Sylvie Goulard n’a pas obtenu les deux tiers des voix qu’il lui fallait au sein des commissions parlementaires concernées par sa nomination. Loin de là, même. Seuls les libéraux de Renew, dont Renaissance (la liste de la majorité présidentielle d’Emmanuel Macron aux élections européennes) constitue la première formation, ont soutenu la candidate française. Les Verts, les conservateurs du Parti populaire européen et les sociaux-démocrates de S&D ne se sont pas satisfaits de ses réponses. Il lui faudra donc répondre à de nouvelles questions écrites, avant une éventuelle deuxième audition.

Durant la première moitié de son audition, l’ancienne eurodéputée – elle a siégé à Strasbourg entre 2009 et 2017 – a été assaillie de questions sur les deux enquêtes dont elle est l’objet dans l’affaire des emplois présumés fictifs du MoDem, l’une par la justice française, l’autre par l’Office européen de lutte antifraude (OLAF). Une affaire qu’elle avait jugée suffisamment importante pour démissionner de son poste de ministre de la défense en juin 2017, un mois à peine après y avoir été nommée par Emmanuel Macron.

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« Vous disiez alors, je cite : Le redressement de la confiance dans l’action publique doit l’emporter sur toute considération personnelle. (…) Comment comprendre que ce qui vous a écartée du gouvernement en France ne vous empêche pas d’exercer avec la sérénité et l’indépendance requise des fonctions de commissaire ? », lui a ainsi lancé François-Xavier Bellamy (PPE), qui fut la tête de liste Les Républicains aux élections européennes. Une interrogation qu’ont reprise de nombreux élus.

« I am clean »

« Un usage existe en France (…) selon lequel tout ministre, à partir du moment où il serait mis en examen, devrait démissionner », a-t-elle expliqué. « Dans les institutions européennes, un tel usage n’existe pas », a-t-elle poursuivi, avant de rappeler le principe de présomption d’innocence. Pourtant, comme elle l’a elle-même spécifié, elle n’a à ce jour pas été mise en examen. « J’ai estimé que je ne pouvais pas faire courir ce risque aux armées », a-t-elle expliqué, invoquant l’état d’urgence ou encore l’intervention française au Mali.

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