le Parlement est suspendu, la confusion politique s’aggrave

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Les députés ont infligé, lundi soir, une nouvelle défaite au premier ministre en refusant encore une fois de déclencher des législatives anticipées, avant l’interruption jusqu’au 14 octobre des travaux de Westminster.

Par Publié aujourd’hui à 06h12

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John Bercow, le président de la Chambre des communes, lors de l’annonce de son futur départ, le 9 septembre.
John Bercow, le président de la Chambre des communes, lors de l’annonce de son futur départ, le 9 septembre. JESSICA TAYLOR / AFP

John Bercow a le sens du spectacle : le président de la Chambre des communes, alias « Mister Speaker », alias « Ooorder », a écrit un nouveau chapitre du trépidant feuilleton du Brexit, lundi 9 septembre, en annonçant qu’il quitterait ses fonctions le 31 octobre, après dix années de tonitruant service. Pour Halloween et pour le jour du Brexit, si tant est qu’il ait bien lieu à cette date, ce qui paraît de moins en moins probable.

Les débats à la Chambre viennent à peine de commencer, poussivement, avec une discussion sur le coût des uniformes scolaires, quand M. Bercow réclame l’attention des élus. « Je vous remercie tous, du fond du cœur. Ce fut pour moi le plus grand privilège de toute ma carrière et j’en serai éternellement reconnaissant. Merci aussi à ma femme et à mes trois enfants », ajoute t-il, la larme à l’œil, jetant un regard à la galerie, où a pris place Sally Bercow, son épouse, régulièrement prise pour cible par les Brexiters pour ses affinités travaillistes.

« Augmenter les pouvoirs du Parlement »

M. Bercow, 56 ans, fils de chauffeur de taxi, ex-champion junior de tennis, n’a assurément pas choisi ce moment au hasard. Ce lundi est précisément le jour où, à peine revenus de la pause estivale, les élus doivent repartir en vacances forcées jusqu’à mi-octobre par une décision hautement controversée de Boris Johnson. « Un outrage constitutionnel », avait dénoncé M. Bercow, fin août.

Lire aussi Brexit : l’« outrage constitutionnel » de Boris Johnson

« Je ne m’excuserai absolument pas d’avoir contribué à augmenter les pouvoirs du Parlement », a continué l’élu, mettant en garde ceux qui seraient tentés de les amoindrir, « à nos risques et périls ». Une pique transparente à l’attention de M. Johnson, et de son principal conseiller, Dominic Cummings, accusés d’avoir privé les députés de débats, afin d’éviter qu’ils bloquent leur stratégie d’un « no deal ». En vain.

Les Brexiters ne regretteront pas ce speaker hors norme, dont la voix de stentor, la rudesse et l’humour ont beaucoup fait pour l’intérêt médiatique suscité par les Communes. Ils l’accusent d’avoir manqué de neutralité en avantageant le camp des remainers (favorables au maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne). Ils lui en veulent tout particulièrement d’avoir autorisé, mardi 3 septembre, un débat d’urgence, qui a permis aux anti-« no deal » de faire voter une loi obligeant le premier ministre à quémander un décalage du Brexit à Bruxelles en l’absence d’accord, le 19 octobre.

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