Le Parlement chinois se réunit pour préparer l’après coronavirus

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Le Palais du Peuple de Pékin, mercredi 20 mai, à la veille de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CPPCC).
Le Palais du Peuple de Pékin, mercredi 20 mai, à la veille de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CPPCC). GREG BAKER / AFP

Avec deux mois et demi de retard par rapport aux années précédentes, le Parlement chinois tient sa session annuelle à partir du jeudi 21 mai. Les représentants de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CPPCC) − en principe 2 158 personnes − entament leur session ce jeudi après-midi. Ils précédent d’une journée les députés − près de 3 000 − de l’Assemblée nationale populaire. Principal message envoyé par ces deux sessions : la Chine a suffisamment maîtrisé le coronavirus pour reprendre une vie normale.

Le dispositif exceptionnel déployé pour ces sessions montre pourtant que la peur du virus reste omniprésente. Les délégués ont dû passer des tests à l’acide nucléique avant de prendre le train ou l’avion. Et à leur arrivée à Pékin, confinés dans des hôtels, ils doivent à nouveau subir un test avant d’embarquer dans les bus qui les mènent au Palais du Peuple. Bien sûr, leur température est prise un nombre considérable de fois. Et, pas question de s’épancher discrètement entre collègues au moment des repas, chacun a sa table individuelle.

Chaque lobby plaide sa cause

Les diplomates étrangers qui veulent assister au discours du premier ministre, vendredi − le moment fort des deux sessions −, doivent eux aussi se présenter dans un centre d’hébergement particulier la veille et se soumettre au test à l’acide nucléique. La présence des journalistes, chinois comme étrangers, a été fortement réduite, et un dispositif spécial a été mis en place pour qu’ils ne rencontrent aucun député. Au nom de la sécurité sanitaire, cela va de soi. Enfin, les deux sessions qui durent habituellement une dizaine de jours ne dureront cette année qu’une semaine et, à la fin, les conférences de presse traditionnelles du ministre des affaires étrangères puis du premier ministre devraient se tenir de manière virtuelle.

Côté contenu, la grande attente portera sur l’économie. C’est au cours de ces deux sessions que le premier ministre présente l’objectif de croissance pour l’année et que les députés votent le budget. Qu’en sera-t-il cette année ? Y aura-t-il un objectif de croissance pour 2020 ? Alors que le PIB a reculé de 6,8 % au premier trimestre, nombre d’économistes plaident pour un objectif de croissance global pour 2020 et 2021 – 10 % par exemple − mais d’autres estiment plus raisonnable de ne pas prévoir du tout d’objectif.

Ce débat entre économistes se double de discussions apparemment intenses et au plus haut niveau sur les mesures de soutien à accorder à l’économie. Actuellement, le plan de relance ne représente que 1,5 % du produit intérieur brut chinois. Il semble acquis que de nouvelles mesures, au moins aussi importantes voire davantage, devraient être annoncées. Chaque lobby – notamment les milieux d’affaires et l’armée – plaide sa cause et réclame davantage d’argent. L’augmentation – ou non – du budget de la défense sera bien entendu interprétée à l’aune des tensions actuelles, notamment avec les Etats-Unis.

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