le pari inachevé de la présidence finlandaise

0
110

[ad_1]

La ministre finlandaise des affaires européennes, Tytti Tuppurainen, lors d’une session plénière au Parlement européen à Bruxelles, le 9 octobre 2019.
La ministre finlandaise des affaires européennes, Tytti Tuppurainen, lors d’une session plénière au Parlement européen à Bruxelles, le 9 octobre 2019. KENZO TRIBOUILLARD / AFP

La Finlande, qui arrive au terme de six mois de présidence tournante du Conseil de l’Union européenne, s’était fixé pour objectif de rendre plus transparente cette institution. Mais, malgré quelques progrès notables, le Conseil, qui réunit les Etats membres de l’UE, est toujours considéré comme une « boîte noire ». Le 15 octobre, la ministre finlandaise des affaires européennes, Tytti Tuppurainen, avait évoqué le sujet, en lançant un tour de table. « La transparence s’est améliorée mais il reste beaucoup à faire. » Aucun ministre n’avait réagi. « Bon, on peut éteindre les caméras », lâchait-elle alors, avant de passer à l’ordre du jour.

L’incident avait amusé à Bruxelles. Car il révélait l’ambivalence qui règne lorsqu’on parle de transparence au sein du Conseil de l’UE. Dans ce domaine, la Finlande, qui achève sa présidence tournante du conseil mardi 31 décembre, n’aura pas fait de miracle. « Le Conseil reste la pire des institutions de l’Union européenne dans le domaine de la transparence, malgré quelques progrès », affirme Nick Aïossa, responsable du plaidoyer pour l’ONG Transparency International.

Car cette institution, qui légifère en « codécision » avec le Parlement européen, a la réputation tenace d’obéir à des mécaniques sibyllines. « L’opacité du Conseil pose un souci de légitimité. Les citoyens peuvent-ils s’engager dans le débat démocratique s’ils ne savent pas comment la législation est construite ? », interpelle Emily O’Reilly, médiatrice de l’UE.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Présidence finlandaise de l’UE : la lutte contre les menaces hybrides au programme

En Finlande, la transparence fait partie du décor politique national. C’était donc l’une des priorités de cette présidence tournante. Tous les rendez-vous entre ses ministres et des lobbyistes ont été publiés sur le site de la présidence. Davantage de réunions du Conseil ont été diffusées en direct, la communication a été plus intense, notamment sur les réseaux sociaux.

C’est dans le domaine de la « transparence législative » qu’Helskinki était attendu. La présidence a permis, par petites touches, des changements lors des « trilogues », ces négociations à huis clos pendant lesquelles le Conseil, la Commission et le Parlement européens cherchent des compromis sur des textes législatifs. La plupart, dans le cadre de ces trilogues, ont été rendus publics, alors qu’auparavant, seule une partie d’entre eux l’étaient. « Mais les compromis, les discussions de fond, celles qui comptent, restent cachées », regrette Emilio De Capitani, ancien chef du secrétariat de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures du Parlement européen.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: