Le Pakistan hausse le ton après la révocation de l’autonomie du Cachemire indien

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Islamabad a expulsé l’ambassadeur indien de son territoire et suspendu les échanges commerciaux.

Par Publié aujourd’hui à 10h39

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Le premier ministre pakistanais Shah Mehmood Qureshi à Islamabad, le 20 août 2018.
Le premier ministre pakistanais Shah Mehmood Qureshi à Islamabad, le 20 août 2018. Faisal Mahmood / REUTERS

Au regard du conflit historique existant entre le Pakistan et l’Inde sur le Cachemire, la discrétion d’Islamabad après la décision de New Delhi de révoquer, lundi 5 août, l’autonomie constitutionnelle de la partie sous contrôle indien avait quelque peu surpris les observateurs. Trois jours plus tard, le Pakistan a finalement décidé de hausser le ton sur un sujet qui a déjà causé plusieurs guerres entre les deux pays. Le ministre des affaires étrangères, Shah Mehmood Qureshi, a indiqué que son gouvernement avait décidé d’expulser l’ambassadeur indien à Islamabad et de rappeler le sien de New Delhi. Il a ajouté que son pays suspendait également le commerce avec son voisin.

« Nous nous battrons contre cette [mesure] devant toutes les instances, y compris au Conseil de sécurité de l’ONU »

Le Pakistan, qui revendique, depuis la partition avec l’Inde en 1947, le Jammu-et-Cachemire, aujourd’hui sous contrôle indien, avait dans un premier temps simplement qualifié d’« illégale » la décision de New Delhi. Le premier ministre pakistanais, Imran Khan, avait ensuite annoncé, mardi, qu’il porterait la question devant les instances internationales. « Nous nous battrons contre cette [mesure] devant toutes les instances, y compris au Conseil de sécurité de l’ONU », avait affirmé M. Khan devant les parlementaires pakistanais, ajoutant que son gouvernement comptait aussi saisir la Cour pénale internationale. Jeudi, l’Inde a répondu que « le Cachemire [était] une affaire interne ».

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Le chef du gouvernement pakistanais a tenté, par ailleurs, de mettre la pression sur la communauté internationale : « Si le monde n’agit pas aujourd’hui (…) alors la situation atteindra un stade dont nous ne serons pas responsables. » L’Inde et le Pakistan sont deux puissances nucléaires. Fin février, les deux pays s’étaient encore affrontés militairement, sous forme de combats aériens limités, après une attaque-suicide au Cachemire indien, revendiquée par un groupe islamiste pakistanais ayant tué quarante paramilitaires indiens.

Rassemblements peu suivis

Mercredi se tenait une nouvelle réunion du comité de sécurité nationale, à laquelle ont participé les principaux ministres et des généraux pakistanais pour qui la question du Cachemire demeure le sujet le plus sensible du pays, loin devant l’instabilité de l’Afghanistan ou des zones tribales. Le chef d’état-major de l’armée pakistanaise, le général Qamar Javed Bajwa, s’était exprimé la veille dans un Tweet assurant que les forces armées du pays « se tenaient fermement » aux côtés des habitants du Cachemire. Il ajoutait : « Nous sommes prêts et nous ferons tout pour remplir nos obligations. »

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