le NHS, joyau national au cœur des débats

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Vétusté des locaux, pénurie de personnel, faiblesse des salaires… Le système de santé britannique ne s’est jamais porté aussi mal et pourrait énormément pâtir du Brexit.

Par Publié aujourd’hui à 01h06

Temps de Lecture 5 min.

Le premier ministre britannique, Boris Johnson, lors d’une visite à l’hôpital royal de Mansfield, le 8 novembre.
Le premier ministre britannique, Boris Johnson, lors d’une visite à l’hôpital royal de Mansfield, le 8 novembre. POOL / REUTERS

Bristol, au petit matin. Il pleut à grosses gouttes glacées, les étudiants gagnent, en procession, la faculté sur les hauteurs de la ville. A deux pas, l’Hôpital royal, section adultes d’un côté, enfants de l’autre. A cette heure, l’accueil est calme au sein de l’établissement, on croise quelques familles avec des bébés dans les couloirs pastel, on aperçoit un Wallace et un Gromit géants rangés dans un renfoncement, des infirmières qui s’affairent. Les bâtiments administratifs sont attenants.

Là, c’est une autre histoire : bureaux étriqués, escaliers biscornus, « pas sûr que ce soit aux normes anti-incendie », glisse Hanna (son prénom a été changé), une secrétaire travaillant pour deux cardiologues. Elle est employée depuis dix ans au NHS (National Health Service), le système de santé britannique. Premier employeur du Royaume-Uni (avec 1,5 million de salariés), c’est un énorme paquebot, qui pourvoit des soins gratuits à tous les Britanniques depuis sa création, en 1948, par le gouvernement travailliste de Clement Attlee.

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Il se retrouve au cœur de la campagne des élections générales britanniques – elles se tiendront le 12 décembre –, chacun des deux principaux camps, conservateurs et travaillistes, étant engagés dans une surenchère de promesses pour restaurer ce joyau national. Car le NHS est aujourd’hui en crise : avec le vieillissement de la population, la crise des vocations, la stagnation des investissements, il a du mal à maintenir un service réputé d’excellence.

Jeudi 14 novembre sont parues les dernières statistiques officielles le concernant : 83,6 % seulement des patients passés par les services d’urgences hospitalières en octobre 2019 ont été « traités » (admis, renvoyés, soignés) dans les quatre heures suivant leur arrivée, plus basse performance en la matière depuis que la collecte de ces données a commencé, en juillet 2015. D’autres voyants sont au rouge, comme les temps d’attente pour voir un spécialiste, pour obtenir son traitement anticancéreux, ou la pénurie d’infirmières et de sages-femmes (40 000 postes vacants).

« Horaires trop flexibles »

Hanna est inquiète. Elle assure avoir vu progressivement la situation de « ses » docteurs et des infirmières se dégrader. Elle raconte « ces infirmières qui ne restent pas à cause des horaires trop flexibles », celles qui « auraient fait de parfaites professionnelles en pédiatrie, mais n’avaient pas l’argent pour la formation ». Elle évoque les médecins avec qui elle travaille, les listes d’attente de petits patients à gérer pour les opérations (plusieurs mois d’attente) sur celle d’un des deux cardiologues. Pour autant, assure-t-elle, « la qualité des soins reste très bonne ».

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