Le Néerlandais Mark Rutte en quête d’influence dans une Europe orpheline des Britanniques

0
289

[ad_1]

Le premier ministre des Pays-Bas dément toute candidature aux postes pour lesquels il est pressenti au sein de l’UE. Tout en présentant une méthode et un embryon de programme.

Par Jean-Pierre Stroobants Publié aujourd’hui à 19h00, mis à jour à 19h00

Temps de Lecture 4 min.

Article réservé aux abonnés

Mark Rutte à La Haye, le 16 janvier.
Mark Rutte à La Haye, le 16 janvier. BART MAAT / AFP

Bruxelles bruisse de rumeurs qui font déjà de lui le futur président du Conseil européen, voire de la Commission, et donc le successeur du Polonais Donald Tusk ou du Luxembourgeois Jean-Claude Juncker. Premier ministre depuis huit ans, bien en cour à Paris et à Berlin, à la tête d’un pays performant : Mark Rutte, le libéral néerlandais, a aux yeux de beaucoup le profil idéal pour piloter, après les élections de mai, une Europe qui aura sans doute été bousculée par les forces populistes. Celles qu’il a domptées dans son pays en battant sèchement Geert Wilders en 2017.

Le fait qu’il ne cache pas son hostilité au système des « Spitzenkandidaten » – censé désigner le futur chef de la Commission – ainsi que la leçon sur l’Europe qu’il devait donner, mercredi 13 février, à Zürich, pouvaient confirmer les pronostics. Il avait donné à son intervention dans la ville suisse un titre aux allures de programme – « Du pouvoir des principes aux principes du pouvoir » –, et il n’est pas fréquent que cet habile gestionnaire se lance dans des considérations stratégiques.

Une Europe à la fois « grande et petite »

Réunissant, la veille, quelques journalistes étrangers à La Haye – autre pratique inhabituelle pour lui –, l’intéressé a toutefois opposé un démenti à toutes les supputations : « Je n’ai aucune ambition pour un poste européen de premier plan. On court certes le risque d’être cité quand on commence, comme moi, à être connu, mais j’entends mener ma coalition à son terme en 2021 et décider, six mois avant les élections, si j’emmènerai de nouveau la liste de mon parti [le Parti populaire libéral et démocrate, VVD] en vue de celles-ci. »

Chapitre clos ? Peut-être, car rien n’empêche que, compte tenu des événements futurs et de la possible insistance d’autres dirigeants, le Néerlandais finisse par réviser son jugement. « Je serai sans doute plus efficace comme membre du Conseil », précise-t-il toutefois. En tout cas, lors de son intervention à l’université de Zürich, sur les lieux mêmes où Winston Churchill – l’un de ses héros – évoqua en 1946 sa vision d’une Europe unie, M. Rutte est sorti des sentiers battus. Il a manifesté son évidente volonté d’être l’une des voix de l’Union de demain, privée des Britanniques et souvent décrite comme en panne de leadership, d’autant qu’en quelques mois les étoiles d’Emmanuel Macron et d’Angela Merkel ont singulièrement pâli.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: