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La question palestinienne est bel et bien enterrée, disait-on volontiers ces jours-ci. Il ne resterait plus qu’à poser une plaque commémorative quelque part en Cisjordanie. Le conflit israélo-palestinien, qui passait pour « central » dans la région, n’empêche pas, ou plus, la normalisation des relations entre Israël et le monde arabe.
Dans le nouveau Moyen-Orient, celui qui émerge au XXIe siècle, l’affaire palestinienne serait devenue marginale, un conflit périphérique. Peut-être. Mais pas pour tout le monde. Le nationalisme palestinien ne va pas disparaître. Il pourrait entrer dans une nouvelle ère, nourrir une autre bataille, laquelle déterminera l’avenir d’Israël – sa nature en tant qu’Etat juif et démocratique. En ce sens, il y a une « israélisation » de la question palestinienne.
En apparence, la cause palestinienne, celle d’un peuple qui cherche sa place sur le même territoire qu’un autre, n’intéresse plus grand monde.
Membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, les Etats-Unis de Donald Trump ont légitimé l’occupation israélienne des territoires palestiniens, la Cisjordanie et la partie orientale de Jérusalem. Les implantations, dit aujourd’hui Washington, ne sont pas « un obstacle à la paix ». La Russie de Vladimir Poutine, qui entretient les meilleures relations avec le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, ne pense pas différemment. La Chine développe des échanges de plus en plus denses avec Israël – sans s’ingérer dans ses « affaires intérieures ». Enfin, les Etats membres de l’Union européenne (UE) n’ont jamais conditionné leurs relations avec Israël à un arrêt de la colonisation des territoires palestiniens.
Un mouvement national palestinien divisé
En principe, le monde arabe, après force fracas et bien des péripéties, s’en tenait depuis 2002 aux grandes lignes du plan de paix proposé par le roi Abdallah d’Arabie saoudite : pleine et entière reconnaissance diplomatique d’Israël en échange de la création d’un Etat palestinien dans les territoires occupés depuis la guerre de 1967 – la bande de Gaza au sud, la Cisjordanie à l’est. Grosso modo. Mais cette ligne – adoptée après qu’Israël a normalisé ses relations avec l’Egypte, en 1979, et avec la Jordanie, en 1994 – vient d’être franchie.
A leur tour, l’Etat des Emirats arabes unis (EAU) et Bahreïn ont signé, le 15 septembre, à Washington, la normalisation de leurs relations avec Israël. En échange, Nétanyahou renonce à l’annexion prévue d’un tiers de la Cisjordanie, dans la vallée du Jourdain. Mais pour le reste, statu quo : outre les implantations existantes, Israël contrôle toujours 60 % de la Cisjordanie, notamment toute la vallée du Jourdain, et Gaza, l’autre territoire palestinien occupé en 1967, fait l’objet d’un blocus.
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