le miracle de Bruxelles se reproduira-t-il à Westminster ?

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Pour la première fois depuis la guerre des Malouines, les députés vont siéger exceptionnellement un week-end afin de se prononcer sur le texte.

Par Publié aujourd’hui à 04h56

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Un petit miracle a eu lieu, jeudi 17 octobre à Bruxelles. Le premier ministre britannique Boris Johnson est parvenu, en une semaine à peine de négociations, à conclure pour son pays un accord de retrait de l’Union européenne (UE), faisant céder les Vingt-Sept sur des lignes rouges sur lesquelles ces derniers campaient pourtant depuis des mois – une protection étanche du marché intérieur, pas de renégociation du traité de retrait…

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Le même type de miracle se reproduira-t-il ce samedi 19 octobre à Westminster, les députés britanniques devant siéger exceptionnellement un week-end – pour la première fois depuis 1982 et la guerre des Malouines –, afin de se prononcer sur le texte ?

Ce vote est crucial pour Boris Johnson : un feu vert de la Chambre des communes (la majorité simple suffit, soit 320 voix) ouvrirait la voie à une ratification en bonne et due forme du traité de retrait, probablement dès la semaine prochaine. Le chef du gouvernement pourrait alors tenir sa promesse, martelée quotidiennement depuis deux mois, d’un Brexit « do or die » le 31 octobre.

Mais si les élus retoquent d’emblée l’accord, ce bel agenda volera en éclat et la promesse d’un divorce à Halloween aussi. Boris Johnson sera alors contraint (en vertu d’une loi parlementaire imposée par les députés anti-« no deal » en septembre) de réclamer un nouveau décalage du Brexit, à fin janvier 2020.

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« Passer aux vraies priorités des Britanniques »

En conférence de presse, jeudi soir, le premier ministre a loué en boucle, tout sourire et énergique comme à son habitude, un « superbe accord qui nous permet de reprendre le contrôle », précisant juste que « maintenant, le Parlement devrait lui aussi mettre le Brexit derrière lui samedi, de manière à ce que nous puissions enfin passer aux vraies priorités des Britanniques ».

Aux autres dirigeants de l’UE, M. Johnson a dit « qu’il fallait lui faire confiance », que c’était à lui de jouer, expliquait un diplomate européen jeudi soir. Mais qui l’a réellement cru ? Car les « nombres », comme on dit à Westminster, n’ont rien d’évident. Jeudi matin, juste avant le début du Conseil européen, le DUP, partenaire unioniste nord-irlandais des conservateurs aux Communes, a jeté un froid en annonçant dans un communiqué « qu’en l’état » l’accord ne lui convenait pas.

Ses élus estiment notamment qu’il traite l’Irlande du Nord trop différemment du reste du Royaume-Uni – la province restera certes dans une union douanière britannique mais se maintiendra dans le marché intérieur européen pour les échanges de biens. Et dans l’après-midi, ils ont réitéré leur menace de ne pas voter le « deal » ; Nigel Dodds, le numéro deux du DUP, a assuré que le traité de divorce « ouvrirait une brèche » dans l’accord de paix nord-irlandais du Vendredi saint, signé en 1998.

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